Ma fille, 7 ans et demie, est venue me demander hier soir au repas.
« Papa, papa, c’est quoi la politique ?
- Alors, pour faire les enfants, il faut…
- Non, ça tu m’as déjà dit, mais la politique, ça marche comment ?
- Demande à ta mère »
Content de mon stratagème, je me suis senti tranquille pour 15 minutes. 1 minute plus tard, elle revient.
« Alors qu’est-ce qu’elle t’as dit maman », faisant semblant de m’intéresser à ses problèmes existentiels.
- Elle m’a dit de demander à papa. "
Bon. Sentant qu’on tournait en rond, et ne la sentant suffisamment pas éveillée pour qu’elle comprenne si je lui dit « voilà, c’est ça la politique », et pas suffisamment fatiguée pour abandonner tout de suite, j’ai réfléchi. Je lui ai dit.
« Ecoute ma puce, la politique c’est très simple. Prenons l’exemple de la famille. Moi , je suis celui qui travaille, qui rapporte l’argent à la maison, je suis le capitalisme. Ta mère, c’est un peu celle qui prend les décisions à la maison. Les règles de vie, tout ça. C’est donc le gouvernement. D’accord ? Ensuite, ton petit frère, il n’a que 3 mois, lui, c’est le futur. Ensuite, il y a Maryse, notre femme de ménage. Elle fait les tâches plus manuelles, on va dire que c’est la classe ouvrière. Toi tu poses des questions, tu t’intéresse à la vie, on va dire que tu es le peuple. OK ? »
Elle est partie toute contente d’être « le peuple » tout entier, mais n’avait rien compris. Mais j’étais tranquille. On s’est couché. La nuit s’est passée, merveilleuse.
Et le lendemain au petit déjeuner :
« Tu sais papa, cette nuit, j’ai tout compris de ce que tu m’as dit de la politique »
- Ah bon, dis-je, Qu’est-ce que tu as compris alors ?
- Eh, bien, à trois heures du matin, Victor (c’est le petit) pleurait parce qu’il fallait lui changer les couches. Alors je suis allé voir maman, elle dormait. Je t’ai cherché, parce que tu n’étais pas dans le lit. Tu étais avec la femme de ménage à la cuisine. Et tu lui faisais des trucs qu’elle devait aimer, parce qu’elle criait oh oui, oh oui, oh oui.
- Heu oui, lui dis-je un peu gêné, et quel rapport avec la politique ? essayant de détourner la conversation.
- Hé bien, me dit-elle, pendant que le capitalisme encule la classe ouvrière, le gouvernement ne fait rien, le peuple est ignoré et le futur est dans la merde. »
Les enfants comprennent la politique vraiment trop vite.
« Papa, papa, c’est quoi la politique ?
- Alors, pour faire les enfants, il faut…
- Non, ça tu m’as déjà dit, mais la politique, ça marche comment ?
- Demande à ta mère »
Content de mon stratagème, je me suis senti tranquille pour 15 minutes. 1 minute plus tard, elle revient.
« Alors qu’est-ce qu’elle t’as dit maman », faisant semblant de m’intéresser à ses problèmes existentiels.
- Elle m’a dit de demander à papa. "
Bon. Sentant qu’on tournait en rond, et ne la sentant suffisamment pas éveillée pour qu’elle comprenne si je lui dit « voilà, c’est ça la politique », et pas suffisamment fatiguée pour abandonner tout de suite, j’ai réfléchi. Je lui ai dit.
« Ecoute ma puce, la politique c’est très simple. Prenons l’exemple de la famille. Moi , je suis celui qui travaille, qui rapporte l’argent à la maison, je suis le capitalisme. Ta mère, c’est un peu celle qui prend les décisions à la maison. Les règles de vie, tout ça. C’est donc le gouvernement. D’accord ? Ensuite, ton petit frère, il n’a que 3 mois, lui, c’est le futur. Ensuite, il y a Maryse, notre femme de ménage. Elle fait les tâches plus manuelles, on va dire que c’est la classe ouvrière. Toi tu poses des questions, tu t’intéresse à la vie, on va dire que tu es le peuple. OK ? »
Elle est partie toute contente d’être « le peuple » tout entier, mais n’avait rien compris. Mais j’étais tranquille. On s’est couché. La nuit s’est passée, merveilleuse.
Et le lendemain au petit déjeuner :
« Tu sais papa, cette nuit, j’ai tout compris de ce que tu m’as dit de la politique »
- Ah bon, dis-je, Qu’est-ce que tu as compris alors ?
- Eh, bien, à trois heures du matin, Victor (c’est le petit) pleurait parce qu’il fallait lui changer les couches. Alors je suis allé voir maman, elle dormait. Je t’ai cherché, parce que tu n’étais pas dans le lit. Tu étais avec la femme de ménage à la cuisine. Et tu lui faisais des trucs qu’elle devait aimer, parce qu’elle criait oh oui, oh oui, oh oui.
- Heu oui, lui dis-je un peu gêné, et quel rapport avec la politique ? essayant de détourner la conversation.
- Hé bien, me dit-elle, pendant que le capitalisme encule la classe ouvrière, le gouvernement ne fait rien, le peuple est ignoré et le futur est dans la merde. »
Les enfants comprennent la politique vraiment trop vite.