tonton

d'inspiration glabouniste...

Jeudi 6 septembre 2007 à 19:08

                                                                  

Ô montagne, ô merveilles de la nature
Qui par ce joli chemin nous montrera ta culture
Prometteuse d'aventure, tu nous éblouira de verdure
De carlines, de sapins et de baisers de mûres

Partons, sentier merveilleux, montagne, nous grimperons jusqu'aux cieux
Sur ta crête ensolleillée, nos pas humeront la gaîté
Ouvrons nos yeux, nous verrons vautours majestueux
Et si vous sentez, le vent vous apportera sa bise enjouée

Ô sommet, ô surplomb de la vallée
Nous te franchirons sans hésiter
Car nous savons que de l'autre côté
Se trouve le trésor tant convoîté

Du coton au cocon, de la lueur de tes rayons
A la chaleur de ton chaudron, profite enfin d'un repos mérité
Grâce aux indices récoltés, aux efforts associés, trésor, je te trouverai
Et maintenant, sous ce ciel étoilé, notre veillée va pouvoir commencer...

Jeudi 6 septembre 2007 à 11:14

Une de mes petites anecdotes (histoire vraie)
 
Comme vous le savez, je vais au lycée depuis le début de l'année avec un vélo flambant neuf dont je suis très fier. Il est léger, maniable, avec suspensions avant et sous la selle (royale) et rapide. Cela me permet de faire le trajet de 7.5 km en 15 minutes, et me permet aussi de partir régulièrement en retard et d'arriver à l'heure quand même. Le trajet est sympa, quasiment pisté tout le long, avec toutefois quelques montagnes (c'est pas le Tourmalet quand même) qui me permettent de surplomber le paysage (je pense que les cartographes qui ont décrété que Bordeaux était une plaine doivent sûrement rouler en voiture ! ) 

Vous pensez bien qu'un tel vélo est séropositif au risque de vol. Je l'attache donc avec deux antivols : un en tourbillon que je mets entre la roue avant et le cadre, et un en U que j'attache au poteau. Mais je ne vois que des avantages à ce déplacement. Enfin je voyais... Et c'est donc ainsi que nous nous guidons (pour un vélo c'est normal) vers la Mecque dote : Ce matin donc, j'arrive au lycée et j'attache l'antivol en tourbillon. Clic. J'adore ce petit bruit qui sécurise ton vélo. Clic, c'est aussi l'onomatopée de la réflexion, quand on a une idée quoi. Donc après ce clic, voici une idée : "Ah mince ! J'ai oublié mes clefs ! " Et c'est alors que commence une démonstration sur l'efficacité de l'antivol.
Bref, la journée se passe et arrive l'heure de repartir (avec un vélo attaché!) Le problème aurait été simple si la journée n'avait pas été mieux choisie : Papa est parti en voiture car il doit faire la course de son boulot, il rentrera donc tard. (au fait, il a fait 43.53 pour 10.4 km, il est content ! ), maman et Mélo sont bien sûr à vélo. Et en plus, il pleut des cordes. Mais je ne tiens pas à laisser le vélo passer une nuit seul (solidarité oblige). Je me résigne donc à le ramener. Il est à noter que je n'ai attaché que l'antivol en tourbillon, et donc que le vélo est libre. En effet, je me voyais mal ramener le vélo et tout le garage à vélo avec ! Et me voilà parti, traînant mon vélo tantôt à bout de bras, tantôt en le faisant rouler devant moi sur la roue arrière, ce qui n'est pas très facile car le vélo a soit tendance à tomber sur toi, soit tendance à tomber en avant, au risque de te prendre le porte-bagage dans les C....... En vérité, je n'étais pas très rayonnant. Sur le début du trajet, tout va bien, tu te sens juste un peu plus ridicule que d'habitude, à attendre le feu vert ou à marcher tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche, pour éviter que le vélo ne tombe sur la route. Et les gens de me regarder avec mon lourd fardeau !
"Ca va ? - On peut dire que ça roule, tout marche comme sur des roulettes"
Je disais donc qu'au début du trajet, tout allait bien. Mais ensuite, ça monte ! Et là on se rappelle de ce qu'il y avait marqué sur la notice du vélo : "vélo léger, très maniable, rapide" qu'ils disaient ! Tu parles ! léger pour celui qui repose dessus oui ! Tu te rends compte d'être le seul parmi plein de gens à pousser quelque chose d'original. Eux poussent des poussettes, des caddies, des panières, des brouettes, des colères, mais des vélos, ça jamais ! Je suis l'unique ! N'empêche que je suis très satisfait de cette expérience, je suis même prêt à réessayer quand vous voulez ! Ben oui, quoi, ça fait les muscles ! Je ne comprends pas comment Roger n'y avait pas pensé quand il faisait de la musculation ! On peut dire que j'ai vraiment attaqué un régime sans selle ! Non je rigole, en fait on fatigue vite. Au bout de 45 minutes, je n'en pneu plus ! On peut dire que ça ne tournait pas rond. Il faut dire aussi que j'étais pas aidé : comme si la pluie et les flaques ne suffisaient pas, il y avait aussi les gens qui passent à 120 à l'heure (oui quand t'es à pied ça fait cette impression) en t'éclaboussant jusqu'à la roue avant (qui était en tête pour l'occasion, et oui pour une fois ça n'était pas le pou ! ). 
En plus, à un moment, j'ai croisé une voiture de police. J'ai eu peur qu'ils me prennent pour un voleur, mais bon, si j'avais été un voleur, j'aurais eu une autre allure. Donc ils ne se sont pas arrêtés. Ouf ! Et puis une fois que ça a monté, ça descend. Et là, faut retenir le vélo qui n'a qu'une envie, c'est de dévaler la pente par la roue arrière. Là encore, j'étais pas aidé. Il y une branche sur la route, une seule, et il faut que je me la prenne dans les rayons, ce qui manque de renverser le vélo, et moi avec. On appelle ça se mettre des bâtons dans les roues !

On peut dire que dans ces situations, on ne sait plus qui on est. Le vélo a un porte-bagages, et d'habitude, c'est moi qu'il porte. Là, le vélo avait toujours un porte-bagages, mais c'était moi le porte-bagages quand même. Et, porte-bagages de moi-même, je portais un porte-bagage avec un porte-bagages qui était sensé porter un porte-bagage, c'est-à-dire moi-même ! Bref, je continue mon chemin, toujours en compagnie de ma copine la douce pluie, qui m'inonde de ses rayons de gouttes éclairées de soleil (veuillez m'excuser si je dis des bêtises, mais dans ces conditions, on est plus attentif à marcher sans faire tomber le vélo, qu'à essayer de rester maître de son cerveau). Bref, j'arrive au rond-point. Et c'est là que tu vois le temps passer. Comme je ne suis pas rapide, je dois emprunter les passages cloutés de chaque route affluente au rond-point, en attendant bien sûr que certaines voitures veuillent bien me laisser passer (à Bordeaux, en général, on attend longtemps). Finalement, j'arrive à la maison à 18h30, après m'être fait ramené sur les quatre cents derniers mètres par une bien aimable personne. Chouette, on va pouvoir faire ses devoirs ! J'ai un contrôle d'Allemand et 3 exercices de physique à bosser. Bien évidemment, je suis trempé !
La moralité de cette histoire, c'est que si t'es un voleur, mieux vaut ne pas être étourdi comme moi et ne pas oublier sa pince coupante. Autrement quand on n'a pas de tête on a des jambes, et là, pour le voleur, il ne vaut mieux pas qu'il soit une pédale, même si ça peut être avantageux dans le domaine du vélo. Je pense que la prochaine fois je n'oublierais pas mes clés.  

Jeudi 6 septembre 2007 à 10:54

Chers lecteurs imaginaires,
avant de vous laisser partir dans la découverte d'un nouveau monde virtuel, je veux vous faire partager mon interrogation sur l'idée, l'illumination, l'envie, que dis-je l'envie, la nécéssité, le besoin (faut pas en faire trop non plus) de créer un blog. Pourquoi faire un blog ? est-ce que le fait que nous ayons cette petite page à nous nous rend plus fort ? Est-ce qu'avant qu'on ne l'ait fait on se sentait faible ? Est-ce qu'on manquait de quelque chose ? Pas vraiment. Mais alors pourquoi ? 

 Par définition, le blog est une page perso virtuelle qui nous permet de faire partager nos goûts, nos folies, nos fantasmes à travers tous les êtres humains qui sont reliés par quelques impulsions électriques, quelques ondes, quelques programmes, enfin bref, tout ce qu'aujourd'hui on appelle la toile, le web, internet, etc... Mais franchement, est-ce que nos goûts sont partageables ? Est-ce que le fait d'afficher notre personnalité, nos goûts, nos folies, nos fantasmes va engendrer une action d'échange, de partage avec le reste de la communauté Terrienne enfermée dans ce qu'on appelle la toile ? On partage un gâteau, pas le goût qu'il peut avoir, pas la folie qui nous donne l'envie ou pas d'en reprendre, pas le fantasme qui nous oblige à se lever la nuit et rejoindre sans faire de bruit le frigo dans lequel il reste une part. Alors pourquoi ? Pourquoi faire un blog ?

Qu'est-ce qui me pousse, moi, un Terrien inter-rien en terrain inconquis, à faire un peu comme tout le monde. Objectivement, internet sert à 3 choses : c'est un moyen de communiquer (via msn ou autre), un moyen de s'instruire, ou un moyen de prosylétisme afin de montrer au monde qui on est, ce qu'on sait faire, se donner l'imporance qu'on n'a pas forcément dans la vraie vie. Mais objectivement, on peut comprendre que ce si bel outil soit tant critiqué par les générations passées qui préfèrent de loin utiliser leurs méthodes archaïques plutôt que de se pencher sur ce qu'ils appellent sans vergogne l'ordinatueur. Communiquer, le mot est bien fort. Est-ce que quand nous "tchattons" sur msn nous communiquons réellement, nous échangeons réellement ou nous trippons seulement, à cheval entre des situations vécues et créées. A l'époque, les gens se déplacaient, allaient boire un verre ou faire un brin de causette avec les amis. Après il y a eu le portable, internet, d'excellents moyens de communications qui nous permettent d'être beaucoup plus proches de nos familles et amis qui sont en vérité si loin. Tu parles ! Certes on communique beaucoup plus souvent, au point même qu'on n'a souvent plus rien à se dire et que la conversation finit par tomber dans un flop gênant. On communique mieux, puisqu'on peut communiquer à des gens qui sont beaucoup plus loin et qu'on ne verrait jamais. Mais au final, on ne communique qu'à travers un seul sens (la vue ou l'ouïe) alors qu'une conversation traditionnelle se décline selon 5 sens tous autant utiles. résultat, trop de comunication tue la communication, et on a beau parler, rester en contact, on finit par parler dans le vide et ne jamais satisfaire cette sensation de manque, manque d'amis, manque de relations, éloignement de tous dès qu'on se retrouve non pas seul mais innocupé. S'instruire, le mot est bien fort. S'instruire, c'est faire l'effort d'apprendre. Si toutes les infos nous tombent sous le nez sans que nous ne fournissions un effort, déjà nous sommes submergés par tant d'informations que nous ne savons trier les vraies des fausses, les bonnes des mauvaises, les utiles des inutiles. Au final, on ne répond qu'au besoin de répondre à nos questions, et peut importe la véracité ou l'utilité de la réponse, mais au final est-ce qu'on retient ? est-ce qu'on s'instruit ? Oui, plus facilement, peut-être, mais on les oublie aussitôt. Prosylétisme, le mot est bien fort. Par internet, on donne une image de nous beaucoup plus facilement déformée, fausse et incomplète, puisqu'encore une fois, elle ne passe que par des mots, que par des pixels, que par des programmes. Et pourtant on en est tous rendus là. Quelle asso ne crée pas son propre site pour se faire connaître ? Quel groupe ne diffuse pas ces dates de concert, etc... ? N'allez pas croire que je suis contre internet, bien au contraire ! Je met seulement en garde contre le piège qui se referme petit à petit, et qui fait de notre vie une succession d'images, de pixels, de programmes, puisque nous occupons notre vie à l'ordi et la vivons pleinement à l'ordi, dans le mesure où nous ne faisons plus de sport, (la flegme), plus de loisirs (pas le temps), plus de jardin (plus de jardins), plus de promenades (plus l'envie)... alors il ne nous reste que deux issues : le travail et l'ordinateur ! En plus maintenant c'est souvent l'ordinateur qui se met au travail à notre place avec la robotisation,etc... donc vois ce qu'il nous reste... Alors pourquoi faire un blog ?

Mais parce que nous n'avons que deux choix, le faire, ou ne pas le faire ! Et que comme il faut bien vivre avec son temps, alors soyons attiré par ce qui nous attire encore au lieu de résister, même si on sait très bien que ce prosylétisme n'est que purement virtuel. Eh oui, parce que franchement qui a envie de partager tes goûts, tes folies, tes fantasmes ? Personne. Tes amis viendront au début par curiosité, par sensation de manque de nouveauté virtuelle, ils posteront, un peu, et puis après ?? Après tu continue d'entretenir un site où tu n'es plus que le seul visiteur, où tu t'es enfermé entre la vision de l'image que tu as donné et l'image de la vision du monde que tu n'as plus. Mais surtout, ne t'arrête pas, continue ! Puisqu'il nous reste cette curiosité, entretenons bien nos blogs. Ce n'est pas pour nos amis, c'est pour nous ! C'est pour notre besoin vital d'occupation ! Faisons-nous plaisir et donnons-nous l'impression de penser différemment, d'écrire, de montrer au monde ce qu'on aime et ce qu'on déteste, donnons nous l'illusion d'être utile et important, sinon, nous mourrons, un jour ! Rappelles-toi cette phrase qu'on dit souvent : "La vie n'est qu'une prison, le bonheur n'est qu'illusion ! mais pourquoi pas plutôt l'inverse ! "

Mercredi 30 novembre -0001 à 0:00

Elle était blanche, moi j’étais noir.
Elle m’inspirait, c’était le soir
Elle était vierge, plus pour longtemps
Je la regardais juste pour l’instant.

Je me suis approché, elle était pliée.
J’étais froissé, du coup elle aussi.
Je l’ai caressé, elle n’a pas rosi
Elle m’a vexé, je l’ai jetée.

Elle était blanche, moi j’étais gris
Elle ressemblait à l’autre, mais en plus abouti
Elle était un peu plate
Mais elle avait l’air bonne pâte.

J’étais déchiré, mais elle aussi
Elle gisait sur la table
J’aurais préféré que ce fusse sur du sable
Elle aurait préféré rester vierge à vie

J’ai sorti mon instrument de torture
Rigide compagnon du creux de ma main
Il s’est approché d’elle d’un air plus très sûr
Et a doucement expulsé son chagrin

De longues heures se sont passées
Dans ce bureau un peu enfumé
Il l’a longtemps chatouillé
Elle s’est laissée faire sans broncher.

Elle était entièrement recouverte
Elle sera plus tard offerte
Elle n’a même pas saigné
D’une larme j’ai signé.

Elle était noire, moi j’étais blanc.
Elle était belle, mon âme était en sang
Elle tremblait, ou alors c’étaient mes mains
Je l’ai enveloppée, elle s’en ira demain

A présent j’étais en pleurs
Elle était parfumée à je ne sais quelle fleur
Mais peu importe la violence de ma plume
Et de mon mal, au fond, je l’assume

Je l’ai remplie, ça m’a vidé
Elle aura quand même tout supporté
Ma page blanche devenu pleine
Ma lettre d’amour qui restera vaine.

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