Aujourd’hui, je ne vais pas vous le cacher, je n’ai absolument rien. Rien.
Je pourrais ne rien vous dire, mais comme vous n’attendez rien de particulier de ma part, je ne vais pas vous faire attendre davantage, je vais vous le donner, mon rien.
Comme ça ne m’étais encore jamais arrivé, j’ai cru que c’était grave. En fait non. Je le tiens de mon docteur. Je suis allé le voir ce matin, j’avais un peu peur quand même.
Il m’a demandé ce que j’avais.
Je lui ai dit « Rien, je n’ai rien ».
Il me dit : "Mais il y a bien quelque chose qui vous amène ?
J’lui ai dit : ", oui justement, je n’ai rien, ça c’est quand même quelque chose !
Il m’a examiné en me disant « ça ne doit pas être grand-chose ».
e lui ai répété que je n’avais rien.
Il m’a regardé, l’air grave, comme si il n’avait rien à me dire. Il me l’a dit quand même.
Il a dit : "effectivement, je ne vois rien".
Je lui ai dit : " alors qu’est-ce que je dois faire ? "
Il m’a dit, "désolé, votre cas est incurable. Il n’y a plus rien à faire."
Pour la forme, il m’a prescrit tout un tas de trucs, mais j’ai bien senti qu’il ne faisait que creuser davantage mon trou. Mon trou de la sécu.
Il m’a dit, "un trou, ce n’est ni plus ni moins qu’un rien dans un tout. C’est pour ça que ça peut être dangereux un trou. Quelqu’un qui tombe dans un trou sans fin, eh bé il peut mourir. Mourir de fin. Et puis, un trou peut tromper. Par exemple, si on veut oublier qu’on n’a rien en prenant un trou Normand, en le buvant comme un trou, eh bé, le trou Normand peut vite se transformer en trou noir, et là du coup on oublie la raison du trou normand, du coup on ne peut plus rien oublier du tout. On se souvient de tous ces ptits riens qui ont fait notre tout. Et on en tousse, mais on ne sait pas pourquoi."
Donc j’ai pris les médocs.
Il m’a dit que demain, ça ira mieux.
Mais je lui ai dit que je n’avais aucune envie d’aller mieux, puisque je n’avais rien.
Il me dit : "tant pis, ça sera quand même mieux que rien".
Je lui ai dit : "merci".
Il m’a dit : "de rien".
Je lui ai dit : « deux rien, ça fait beaucoup quand même, un seul m’aurait suffit ! ».
Il m’a dit : "vous verrez, vous vous y ferez, dans 3 jours, ça ne vous fera plus rien ! "
Je lui dis : "mais pourquoi attendre 3 jours pour que ça ne me fasse rien, alors que c’est déjà le cas aujourd’hui ?"
Il me dit qu’il n’en sait rien.
"Alors si c’est rien, alors d’accord.", lui dis-je. "Combien je vous dois ?"
Il me dit : "oh… 3 fois rien".
Ça m’a coûté 48 euros.
48 euros pour rien, ce n’est pas rien quand même. Mais bon, ça remplit le trou. Si on ne pouvait pas remplir un trou avec rien, ça ne serait plus un trou. C'est pour ça que quand on parle du trou, ils nous disent tous : "Ne vous inquiétez pas, c'est rien, c'est rien"
tonton
d'inspiration glabouniste...
Lundi 12 mars 2012 à 17:22
Dimanche 11 mars 2012 à 17:14
Je porte sur moi deux chemises
L’une que j’ai mise
L’autre que j’ai prise
Celle que j’ai mise est en tissu
Celle que je porte, du carton est issue
Je porte ma chemise tissée sur le corps
Je porte l’autre tassée sur mon cœur
Pourtant je ne la porte pas sur le cœur
Tant les dossiers qu’elle contient m’écœurent
Ces dossiers portent un regard sur le cours de l’écu
Moi qui préfère tant porter le mien sur les courbes des culs
Qui se démarquent en bas des féminins chemisiers
De ma patronne s’assurant que sur mon cœur la chemise y est
Un jour, elle me demanda d’ouvrir mon cœur
Pour y détacher la chemise et dévoiler le cours d’écu.
En échange, elle m’ouvrit son cul
Pour y dévoiler le cours de son cœur
Elle eut un haut-le cul
J’eus un peu mal au cœur
Pour la première fois je me défroquais telle une fleur
Lui jetant les dossiers de mon cœur
J’aurais cru qu’elle voulût que je lui ouvre ma chemise
Que j’ai à cœur de lui parler d’écu
Moi qui pensais qu’elle n’aimait pas les histoires de cul
J’étais comme cul et chemise, mais juste avec mon cœur.
L’une que j’ai mise
L’autre que j’ai prise
Celle que j’ai mise est en tissu
Celle que je porte, du carton est issue
Je porte ma chemise tissée sur le corps
Je porte l’autre tassée sur mon cœur
Pourtant je ne la porte pas sur le cœur
Tant les dossiers qu’elle contient m’écœurent
Ces dossiers portent un regard sur le cours de l’écu
Moi qui préfère tant porter le mien sur les courbes des culs
Qui se démarquent en bas des féminins chemisiers
De ma patronne s’assurant que sur mon cœur la chemise y est
Un jour, elle me demanda d’ouvrir mon cœur
Pour y détacher la chemise et dévoiler le cours d’écu.
En échange, elle m’ouvrit son cul
Pour y dévoiler le cours de son cœur
Elle eut un haut-le cul
J’eus un peu mal au cœur
Pour la première fois je me défroquais telle une fleur
Lui jetant les dossiers de mon cœur
J’aurais cru qu’elle voulût que je lui ouvre ma chemise
Que j’ai à cœur de lui parler d’écu
Moi qui pensais qu’elle n’aimait pas les histoires de cul
J’étais comme cul et chemise, mais juste avec mon cœur.
Vendredi 9 mars 2012 à 17:03
Ma fille, 7 ans et demie, est venue me demander hier soir au repas.
« Papa, papa, c’est quoi la politique ?
- Alors, pour faire les enfants, il faut…
- Non, ça tu m’as déjà dit, mais la politique, ça marche comment ?
- Demande à ta mère »
Content de mon stratagème, je me suis senti tranquille pour 15 minutes. 1 minute plus tard, elle revient.
« Alors qu’est-ce qu’elle t’as dit maman », faisant semblant de m’intéresser à ses problèmes existentiels.
- Elle m’a dit de demander à papa. "
Bon. Sentant qu’on tournait en rond, et ne la sentant suffisamment pas éveillée pour qu’elle comprenne si je lui dit « voilà, c’est ça la politique », et pas suffisamment fatiguée pour abandonner tout de suite, j’ai réfléchi. Je lui ai dit.
« Ecoute ma puce, la politique c’est très simple. Prenons l’exemple de la famille. Moi , je suis celui qui travaille, qui rapporte l’argent à la maison, je suis le capitalisme. Ta mère, c’est un peu celle qui prend les décisions à la maison. Les règles de vie, tout ça. C’est donc le gouvernement. D’accord ? Ensuite, ton petit frère, il n’a que 3 mois, lui, c’est le futur. Ensuite, il y a Maryse, notre femme de ménage. Elle fait les tâches plus manuelles, on va dire que c’est la classe ouvrière. Toi tu poses des questions, tu t’intéresse à la vie, on va dire que tu es le peuple. OK ? »
Elle est partie toute contente d’être « le peuple » tout entier, mais n’avait rien compris. Mais j’étais tranquille. On s’est couché. La nuit s’est passée, merveilleuse.
Et le lendemain au petit déjeuner :
« Tu sais papa, cette nuit, j’ai tout compris de ce que tu m’as dit de la politique »
- Ah bon, dis-je, Qu’est-ce que tu as compris alors ?
- Eh, bien, à trois heures du matin, Victor (c’est le petit) pleurait parce qu’il fallait lui changer les couches. Alors je suis allé voir maman, elle dormait. Je t’ai cherché, parce que tu n’étais pas dans le lit. Tu étais avec la femme de ménage à la cuisine. Et tu lui faisais des trucs qu’elle devait aimer, parce qu’elle criait oh oui, oh oui, oh oui.
- Heu oui, lui dis-je un peu gêné, et quel rapport avec la politique ? essayant de détourner la conversation.
- Hé bien, me dit-elle, pendant que le capitalisme encule la classe ouvrière, le gouvernement ne fait rien, le peuple est ignoré et le futur est dans la merde. »
Les enfants comprennent la politique vraiment trop vite.
« Papa, papa, c’est quoi la politique ?
- Alors, pour faire les enfants, il faut…
- Non, ça tu m’as déjà dit, mais la politique, ça marche comment ?
- Demande à ta mère »
Content de mon stratagème, je me suis senti tranquille pour 15 minutes. 1 minute plus tard, elle revient.
« Alors qu’est-ce qu’elle t’as dit maman », faisant semblant de m’intéresser à ses problèmes existentiels.
- Elle m’a dit de demander à papa. "
Bon. Sentant qu’on tournait en rond, et ne la sentant suffisamment pas éveillée pour qu’elle comprenne si je lui dit « voilà, c’est ça la politique », et pas suffisamment fatiguée pour abandonner tout de suite, j’ai réfléchi. Je lui ai dit.
« Ecoute ma puce, la politique c’est très simple. Prenons l’exemple de la famille. Moi , je suis celui qui travaille, qui rapporte l’argent à la maison, je suis le capitalisme. Ta mère, c’est un peu celle qui prend les décisions à la maison. Les règles de vie, tout ça. C’est donc le gouvernement. D’accord ? Ensuite, ton petit frère, il n’a que 3 mois, lui, c’est le futur. Ensuite, il y a Maryse, notre femme de ménage. Elle fait les tâches plus manuelles, on va dire que c’est la classe ouvrière. Toi tu poses des questions, tu t’intéresse à la vie, on va dire que tu es le peuple. OK ? »
Elle est partie toute contente d’être « le peuple » tout entier, mais n’avait rien compris. Mais j’étais tranquille. On s’est couché. La nuit s’est passée, merveilleuse.
Et le lendemain au petit déjeuner :
« Tu sais papa, cette nuit, j’ai tout compris de ce que tu m’as dit de la politique »
- Ah bon, dis-je, Qu’est-ce que tu as compris alors ?
- Eh, bien, à trois heures du matin, Victor (c’est le petit) pleurait parce qu’il fallait lui changer les couches. Alors je suis allé voir maman, elle dormait. Je t’ai cherché, parce que tu n’étais pas dans le lit. Tu étais avec la femme de ménage à la cuisine. Et tu lui faisais des trucs qu’elle devait aimer, parce qu’elle criait oh oui, oh oui, oh oui.
- Heu oui, lui dis-je un peu gêné, et quel rapport avec la politique ? essayant de détourner la conversation.
- Hé bien, me dit-elle, pendant que le capitalisme encule la classe ouvrière, le gouvernement ne fait rien, le peuple est ignoré et le futur est dans la merde. »
Les enfants comprennent la politique vraiment trop vite.
Jeudi 8 mars 2012 à 17:56
L’actualité médiatique, en ce moment, se sont les déclarations de candidatures entre deux déclarations d’impôts, les déclarations de non candidature, les déclarations de phrases interrogatives de ceux qui hésitent, et les déclarations impératives faites de phrases déclaratives des candidats déclarés qui n’ont rien à déclarer mais veulent quand même faire des clarifications.
Ceux qui veulent l’Elysée déclarent « Elisez-moi » et croient qu’on va les lire, leur programme. Ils lorgnent sur l’urne et sur l’ornement en bas de la feuille qu’ils montrent à chacun de leur maire. Ils attendent des maires qu’ils signent, et du Père, un petit signe. Ils veulent des signatures, qu’importe si ce sont des croix, s’ils n’en ont pas 500 ils peuvent faire une croix sur leur ambition. Tel est leur chemin de croix.
Et ensuite c’est parti. La déclaration de guerre des partis n’est guère partie, les partis n’en sont toujours pas revenus, et d’ailleurs, les impôts non plus. La partie se joue en deux tours, où chacun s’exprime tour à tour dans la première tour de TF1 pour tenter d’atteindre le second tour. Chacun joue des tours à l’autre, mais à aucun moment la magie n’apparaît. Et les journaux nous vendent ça en nous disant : Lisez, Elisez ! ça vaut le détour ! Moi j’ai détourné les yeux, j’ai tourné la page.
Ensuite les candidats font leur tournée avant que ça ne tourne au vinaigre. Ils partent en campagne en faisant des meetings en ville. Ils abordent les problèmes de campagne comme des vils, les problèmes des villes d’un peu trop pré, pour ne pas y mettre le foin. A la fin, même quand ils sont urbains, les rues râlent.
On leur presse de faire des conférences. En conférence de presse, ils se pressent d’aborder les problèmes de circonférence. Impossible de les recentrer sur le sujet, ils auraient l’impression d’appartenir au centre, lequel se vide tantôt à droite, tantôt à gauche. L’échiquier politique veut séduire pour écouler les chéquiers citoyens.
Ceux qui veulent l’Elysée déclarent « Elisez-moi » et croient qu’on va les lire, leur programme. Ils lorgnent sur l’urne et sur l’ornement en bas de la feuille qu’ils montrent à chacun de leur maire. Ils attendent des maires qu’ils signent, et du Père, un petit signe. Ils veulent des signatures, qu’importe si ce sont des croix, s’ils n’en ont pas 500 ils peuvent faire une croix sur leur ambition. Tel est leur chemin de croix.
Et ensuite c’est parti. La déclaration de guerre des partis n’est guère partie, les partis n’en sont toujours pas revenus, et d’ailleurs, les impôts non plus. La partie se joue en deux tours, où chacun s’exprime tour à tour dans la première tour de TF1 pour tenter d’atteindre le second tour. Chacun joue des tours à l’autre, mais à aucun moment la magie n’apparaît. Et les journaux nous vendent ça en nous disant : Lisez, Elisez ! ça vaut le détour ! Moi j’ai détourné les yeux, j’ai tourné la page.
Ensuite les candidats font leur tournée avant que ça ne tourne au vinaigre. Ils partent en campagne en faisant des meetings en ville. Ils abordent les problèmes de campagne comme des vils, les problèmes des villes d’un peu trop pré, pour ne pas y mettre le foin. A la fin, même quand ils sont urbains, les rues râlent.
On leur presse de faire des conférences. En conférence de presse, ils se pressent d’aborder les problèmes de circonférence. Impossible de les recentrer sur le sujet, ils auraient l’impression d’appartenir au centre, lequel se vide tantôt à droite, tantôt à gauche. L’échiquier politique veut séduire pour écouler les chéquiers citoyens.
Mercredi 7 mars 2012 à 17:53
Ma douce colombe, Est-ce que tu as prévu quelque chose demain. Je souhaite t’inviter à dîner… et plus si affinité. Ton tendre.
Non, ça ne va pas. Trop prévisible, pas du tout original. Et puis si on lit entre les lignes, ça fait un peu trop « Bon on bouffe ou on s’encule ? Perso moi, j’ai pas très faim. » Non, c’est beaucoup trop violent. Non faudrait que j’écrive quelque chose de plus naturel.
Ma, (à la réflexion ça fait un peu Dalton ça). Ma chérie. (oui c’est mieux ça). Je t’écris pour te dire… que je n’ai rien à te dire. En fait, je veux juste t’embrasser… et t’aimer. Et te baiser aussi si tu le permets.
Non ça ne va pas. C’est trop brut. Elle va pas apprécier. Y a que les déo BRUT qu’elles aiment. Puis à tous les coups demain c’est pile le moment où elle a ses règles. Vous avez remarqué, ça, aussi ? Comme par hasard, au moment où on ose, c’est pile le moment où elles ont leurs règles. C’est chiant. Et puis faut voir les règles, un vrai calvaire. Ne pas marcher en chaussures dans la maison, ne pas s’essuyer les mains pleines de camboui sur le torchon à vaisselle, ne pas en foutre partout sur la lunette des chiottes… olàlà, c’est compiqué ! Si je vous assure, bien viser avec la trique matinale, sans lunettes de vue ! Enfin voilà, elles ont plein de règles.
Ou alors elles ont mal à la tête. Ça aussi, c’est souvent le cas. L’autre jour, j’en avais marre, je l’ai réveillée en pleine nuit : je lui ai dit, « tiens, chérie, voilà ton aspirine ». Elle m’a dit, « mais je n’ai pas mal à la tête ». Je lui ai dit « parfait ».
Résultat, elle l’a mal pris, elle m’a viré. Elle m’a fait la morale, depuis j’ai tout compris. Je sais que les femmes ont besoin de 4 animaux dans la maison : Une jaguar dans le garage, un Lion au lit, un vison dans l’armoire et un âne pour payer les factures. Et en réalité, elles ont toutes une Panda dans le garage, un gros porc au lit, du lapin dans l’armoire, et un âne pour payer les factures.
Bon reprenons ma lettre. Il faudrait un truc plus IN. Une lettre moderne.
Slt. J’tm grave, j’te kiff gavé, à tte. Répon stp Labiz. Ton
Non, trop court. Ça commence à m’énerver. Il faut trouver la bonne époque. Epoque Moyen-Age.
Ma chère princesse,
vous qui m’attendez du haut de votre tour,
et qui avez fait qu’en vous voyant mon sang ne fit qu’un tour,
à moi de monter vous voir à mon tour,
depuis la cour, je vous la ferai, la cour.
Votre chevalier brun.
Non ça ne va pas. Ça fait un peu trop blanche-neige. Il y a trop de tours et pas de magie. Et puis je ne suis pas chevalier. Et je ne suis même pas brun. Non, ça ne me correspond pas, le Moyen-âge. Surtout, que je ne suis même pas trentenaire. Putain, j’y arriverais pas, ça me stresse. Non, faut trouver la bonne époque. Epoque Romantique, voyons voir…
Ma chère et tendre,
Vous savez à tel point je suis ému
De ne jamais vous voir un jour déçue.
Vous savez qu’il n’a pas d’égal, mon émoi
Et qu’il n’est d’égo, qui ne dise et moi, et moi, et moi.
Et go, et moi je me plante devant votre toit
Et je tremble moi, de pouvoir être avec toi
Parce que j’ai peur que tu songes à me dire… tais-toi.
Au moment où je songe à la peur de te dire « aimez-moi ».
Non c’est nul, ça c’est complètement has been. En plus la poésie, j’suis sûr elle ne va pas aimer. Elle va me dire que mes rimes ne riment à rien, que mes vers sont à moitié vide et que je suis tellement plein… de pieds que mes mots ne disent plus rien.
Ou alors, je sais, simple et efficace, époque préhistorique.
« Ouh, ouh , ouh, ah ah, gggnnéééé, M’gouloum gouloum ».
Ben non, c’est stupide. A l’époque préhistorique, ils n’écrivaient pas de lettres. »
Ah ça m’énerve ça ! J’en ai marre ! ça me fout en l’air. Pas de lettre. J’vais l’appeler, tu vas voir ce que tu vas voir ! Allo ! Non, ne me demande pas si ça va, ça va pas, tu me fais chier avec ta Saint Valentin de merde, t’as qu’à aller t’amuser toute seule, et pour ce qui est d’une lettre tu peux toujours aller te brosser, salope ! Comment ça, si c’est comme ça tu me quittes ? Eh bien moi aussi je te quittes, comme ça on est quitte. Voilà. Et puis tu sais quoi ? Je préfère ta mèère ! Voilà !
Ah voilà, ça fait du bien. Bon ben… j’crois que la Saint Valentin, c’est encore pas pour cette année !
Non, ça ne va pas. Trop prévisible, pas du tout original. Et puis si on lit entre les lignes, ça fait un peu trop « Bon on bouffe ou on s’encule ? Perso moi, j’ai pas très faim. » Non, c’est beaucoup trop violent. Non faudrait que j’écrive quelque chose de plus naturel.
Ma, (à la réflexion ça fait un peu Dalton ça). Ma chérie. (oui c’est mieux ça). Je t’écris pour te dire… que je n’ai rien à te dire. En fait, je veux juste t’embrasser… et t’aimer. Et te baiser aussi si tu le permets.
Non ça ne va pas. C’est trop brut. Elle va pas apprécier. Y a que les déo BRUT qu’elles aiment. Puis à tous les coups demain c’est pile le moment où elle a ses règles. Vous avez remarqué, ça, aussi ? Comme par hasard, au moment où on ose, c’est pile le moment où elles ont leurs règles. C’est chiant. Et puis faut voir les règles, un vrai calvaire. Ne pas marcher en chaussures dans la maison, ne pas s’essuyer les mains pleines de camboui sur le torchon à vaisselle, ne pas en foutre partout sur la lunette des chiottes… olàlà, c’est compiqué ! Si je vous assure, bien viser avec la trique matinale, sans lunettes de vue ! Enfin voilà, elles ont plein de règles.
Ou alors elles ont mal à la tête. Ça aussi, c’est souvent le cas. L’autre jour, j’en avais marre, je l’ai réveillée en pleine nuit : je lui ai dit, « tiens, chérie, voilà ton aspirine ». Elle m’a dit, « mais je n’ai pas mal à la tête ». Je lui ai dit « parfait ».
Résultat, elle l’a mal pris, elle m’a viré. Elle m’a fait la morale, depuis j’ai tout compris. Je sais que les femmes ont besoin de 4 animaux dans la maison : Une jaguar dans le garage, un Lion au lit, un vison dans l’armoire et un âne pour payer les factures. Et en réalité, elles ont toutes une Panda dans le garage, un gros porc au lit, du lapin dans l’armoire, et un âne pour payer les factures.
Bon reprenons ma lettre. Il faudrait un truc plus IN. Une lettre moderne.
Slt. J’tm grave, j’te kiff gavé, à tte. Répon stp Labiz. Ton
Non, trop court. Ça commence à m’énerver. Il faut trouver la bonne époque. Epoque Moyen-Age.
Ma chère princesse,
vous qui m’attendez du haut de votre tour,
et qui avez fait qu’en vous voyant mon sang ne fit qu’un tour,
à moi de monter vous voir à mon tour,
depuis la cour, je vous la ferai, la cour.
Votre chevalier brun.
Non ça ne va pas. Ça fait un peu trop blanche-neige. Il y a trop de tours et pas de magie. Et puis je ne suis pas chevalier. Et je ne suis même pas brun. Non, ça ne me correspond pas, le Moyen-âge. Surtout, que je ne suis même pas trentenaire. Putain, j’y arriverais pas, ça me stresse. Non, faut trouver la bonne époque. Epoque Romantique, voyons voir…
Ma chère et tendre,
Vous savez à tel point je suis ému
De ne jamais vous voir un jour déçue.
Vous savez qu’il n’a pas d’égal, mon émoi
Et qu’il n’est d’égo, qui ne dise et moi, et moi, et moi.
Et go, et moi je me plante devant votre toit
Et je tremble moi, de pouvoir être avec toi
Parce que j’ai peur que tu songes à me dire… tais-toi.
Au moment où je songe à la peur de te dire « aimez-moi ».
Non c’est nul, ça c’est complètement has been. En plus la poésie, j’suis sûr elle ne va pas aimer. Elle va me dire que mes rimes ne riment à rien, que mes vers sont à moitié vide et que je suis tellement plein… de pieds que mes mots ne disent plus rien.
Ou alors, je sais, simple et efficace, époque préhistorique.
« Ouh, ouh , ouh, ah ah, gggnnéééé, M’gouloum gouloum ».
Ben non, c’est stupide. A l’époque préhistorique, ils n’écrivaient pas de lettres. »
Ah ça m’énerve ça ! J’en ai marre ! ça me fout en l’air. Pas de lettre. J’vais l’appeler, tu vas voir ce que tu vas voir ! Allo ! Non, ne me demande pas si ça va, ça va pas, tu me fais chier avec ta Saint Valentin de merde, t’as qu’à aller t’amuser toute seule, et pour ce qui est d’une lettre tu peux toujours aller te brosser, salope ! Comment ça, si c’est comme ça tu me quittes ? Eh bien moi aussi je te quittes, comme ça on est quitte. Voilà. Et puis tu sais quoi ? Je préfère ta mèère ! Voilà !
Ah voilà, ça fait du bien. Bon ben… j’crois que la Saint Valentin, c’est encore pas pour cette année !