Une de mes petites anecdotes (histoire vraie)
Comme vous le savez, je vais au lycée depuis le début de l'année avec un vélo flambant neuf dont je suis très fier. Il est léger, maniable, avec suspensions avant et sous la selle (royale) et rapide. Cela me permet de faire le trajet de 7.5 km en 15 minutes, et me permet aussi de partir régulièrement en retard et d'arriver à l'heure quand même. Le trajet est sympa, quasiment pisté tout le long, avec toutefois quelques montagnes (c'est pas le Tourmalet quand même) qui me permettent de surplomber le paysage (je pense que les cartographes qui ont décrété que Bordeaux était une plaine doivent sûrement rouler en voiture ! )
Vous pensez bien qu'un tel vélo est séropositif au risque de vol. Je l'attache donc avec deux antivols : un en tourbillon que je mets entre la roue avant et le cadre, et un en U que j'attache au poteau. Mais je ne vois que des avantages à ce déplacement. Enfin je voyais... Et c'est donc ainsi que nous nous guidons (pour un vélo c'est normal) vers la Mecque dote : Ce matin donc, j'arrive au lycée et j'attache l'antivol en tourbillon. Clic. J'adore ce petit bruit qui sécurise ton vélo. Clic, c'est aussi l'onomatopée de la réflexion, quand on a une idée quoi. Donc après ce clic, voici une idée : "Ah mince ! J'ai oublié mes clefs ! " Et c'est alors que commence une démonstration sur l'efficacité de l'antivol.
Vous pensez bien qu'un tel vélo est séropositif au risque de vol. Je l'attache donc avec deux antivols : un en tourbillon que je mets entre la roue avant et le cadre, et un en U que j'attache au poteau. Mais je ne vois que des avantages à ce déplacement. Enfin je voyais... Et c'est donc ainsi que nous nous guidons (pour un vélo c'est normal) vers la Mecque dote : Ce matin donc, j'arrive au lycée et j'attache l'antivol en tourbillon. Clic. J'adore ce petit bruit qui sécurise ton vélo. Clic, c'est aussi l'onomatopée de la réflexion, quand on a une idée quoi. Donc après ce clic, voici une idée : "Ah mince ! J'ai oublié mes clefs ! " Et c'est alors que commence une démonstration sur l'efficacité de l'antivol.
Bref, la journée se passe et arrive l'heure de repartir (avec un vélo attaché!) Le problème aurait été simple si la journée n'avait pas été mieux choisie : Papa est parti en voiture car il doit faire la course de son boulot, il rentrera donc tard. (au fait, il a fait 43.53 pour 10.4 km, il est content ! ), maman et Mélo sont bien sûr à vélo. Et en plus, il pleut des cordes. Mais je ne tiens pas à laisser le vélo passer une nuit seul (solidarité oblige). Je me résigne donc à le ramener. Il est à noter que je n'ai attaché que l'antivol en tourbillon, et donc que le vélo est libre. En effet, je me voyais mal ramener le vélo et tout le garage à vélo avec ! Et me voilà parti, traînant mon vélo tantôt à bout de bras, tantôt en le faisant rouler devant moi sur la roue arrière, ce qui n'est pas très facile car le vélo a soit tendance à tomber sur toi, soit tendance à tomber en avant, au risque de te prendre le porte-bagage dans les C....... En vérité, je n'étais pas très rayonnant. Sur le début du trajet, tout va bien, tu te sens juste un peu plus ridicule que d'habitude, à attendre le feu vert ou à marcher tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche, pour éviter que le vélo ne tombe sur la route. Et les gens de me regarder avec mon lourd fardeau !
"Ca va ? - On peut dire que ça roule, tout marche comme sur des roulettes"
Je disais donc qu'au début du trajet, tout allait bien. Mais ensuite, ça monte ! Et là on se rappelle de ce qu'il y avait marqué sur la notice du vélo : "vélo léger, très maniable, rapide" qu'ils disaient ! Tu parles ! léger pour celui qui repose dessus oui ! Tu te rends compte d'être le seul parmi plein de gens à pousser quelque chose d'original. Eux poussent des poussettes, des caddies, des panières, des brouettes, des colères, mais des vélos, ça jamais ! Je suis l'unique ! N'empêche que je suis très satisfait de cette expérience, je suis même prêt à réessayer quand vous voulez ! Ben oui, quoi, ça fait les muscles ! Je ne comprends pas comment Roger n'y avait pas pensé quand il faisait de la musculation ! On peut dire que j'ai vraiment attaqué un régime sans selle ! Non je rigole, en fait on fatigue vite. Au bout de 45 minutes, je n'en pneu plus ! On peut dire que ça ne tournait pas rond. Il faut dire aussi que j'étais pas aidé : comme si la pluie et les flaques ne suffisaient pas, il y avait aussi les gens qui passent à 120 à l'heure (oui quand t'es à pied ça fait cette impression) en t'éclaboussant jusqu'à la roue avant (qui était en tête pour l'occasion, et oui pour une fois ça n'était pas le pou ! ).
En plus, à un moment, j'ai croisé une voiture de police. J'ai eu peur qu'ils me prennent pour un voleur, mais bon, si j'avais été un voleur, j'aurais eu une autre allure. Donc ils ne se sont pas arrêtés. Ouf ! Et puis une fois que ça a monté, ça descend. Et là, faut retenir le vélo qui n'a qu'une envie, c'est de dévaler la pente par la roue arrière. Là encore, j'étais pas aidé. Il y une branche sur la route, une seule, et il faut que je me la prenne dans les rayons, ce qui manque de renverser le vélo, et moi avec. On appelle ça se mettre des bâtons dans les roues !
On peut dire que dans ces situations, on ne sait plus qui on est. Le vélo a un porte-bagages, et d'habitude, c'est moi qu'il porte. Là, le vélo avait toujours un porte-bagages, mais c'était moi le porte-bagages quand même. Et, porte-bagages de moi-même, je portais un porte-bagage avec un porte-bagages qui était sensé porter un porte-bagage, c'est-à-dire moi-même ! Bref, je continue mon chemin, toujours en compagnie de ma copine la douce pluie, qui m'inonde de ses rayons de gouttes éclairées de soleil (veuillez m'excuser si je dis des bêtises, mais dans ces conditions, on est plus attentif à marcher sans faire tomber le vélo, qu'à essayer de rester maître de son cerveau). Bref, j'arrive au rond-point. Et c'est là que tu vois le temps passer. Comme je ne suis pas rapide, je dois emprunter les passages cloutés de chaque route affluente au rond-point, en attendant bien sûr que certaines voitures veuillent bien me laisser passer (à Bordeaux, en général, on attend longtemps). Finalement, j'arrive à la maison à 18h30, après m'être fait ramené sur les quatre cents derniers mètres par une bien aimable personne. Chouette, on va pouvoir faire ses devoirs ! J'ai un contrôle d'Allemand et 3 exercices de physique à bosser. Bien évidemment, je suis trempé !
En plus, à un moment, j'ai croisé une voiture de police. J'ai eu peur qu'ils me prennent pour un voleur, mais bon, si j'avais été un voleur, j'aurais eu une autre allure. Donc ils ne se sont pas arrêtés. Ouf ! Et puis une fois que ça a monté, ça descend. Et là, faut retenir le vélo qui n'a qu'une envie, c'est de dévaler la pente par la roue arrière. Là encore, j'étais pas aidé. Il y une branche sur la route, une seule, et il faut que je me la prenne dans les rayons, ce qui manque de renverser le vélo, et moi avec. On appelle ça se mettre des bâtons dans les roues !
On peut dire que dans ces situations, on ne sait plus qui on est. Le vélo a un porte-bagages, et d'habitude, c'est moi qu'il porte. Là, le vélo avait toujours un porte-bagages, mais c'était moi le porte-bagages quand même. Et, porte-bagages de moi-même, je portais un porte-bagage avec un porte-bagages qui était sensé porter un porte-bagage, c'est-à-dire moi-même ! Bref, je continue mon chemin, toujours en compagnie de ma copine la douce pluie, qui m'inonde de ses rayons de gouttes éclairées de soleil (veuillez m'excuser si je dis des bêtises, mais dans ces conditions, on est plus attentif à marcher sans faire tomber le vélo, qu'à essayer de rester maître de son cerveau). Bref, j'arrive au rond-point. Et c'est là que tu vois le temps passer. Comme je ne suis pas rapide, je dois emprunter les passages cloutés de chaque route affluente au rond-point, en attendant bien sûr que certaines voitures veuillent bien me laisser passer (à Bordeaux, en général, on attend longtemps). Finalement, j'arrive à la maison à 18h30, après m'être fait ramené sur les quatre cents derniers mètres par une bien aimable personne. Chouette, on va pouvoir faire ses devoirs ! J'ai un contrôle d'Allemand et 3 exercices de physique à bosser. Bien évidemment, je suis trempé !
La moralité de cette histoire, c'est que si t'es un voleur, mieux vaut ne pas être étourdi comme moi et ne pas oublier sa pince coupante. Autrement quand on n'a pas de tête on a des jambes, et là, pour le voleur, il ne vaut mieux pas qu'il soit une pédale, même si ça peut être avantageux dans le domaine du vélo. Je pense que la prochaine fois je n'oublierais pas mes clés.