tonton

d'inspiration glabouniste...

Mercredi 7 mars 2012 à 17:53

Ma douce colombe, Est-ce que tu as prévu quelque chose demain. Je souhaite t’inviter à dîner… et plus si affinité. Ton tendre.

Non, ça ne va pas. Trop prévisible, pas du tout original. Et puis si on lit entre les lignes, ça fait un peu trop « Bon on bouffe ou on s’encule ? Perso moi, j’ai pas très faim. » Non, c’est beaucoup trop violent. Non faudrait que j’écrive quelque chose de plus naturel.

Ma, (à la réflexion ça fait un peu Dalton ça). Ma chérie. (oui c’est mieux ça). Je t’écris pour te dire… que je n’ai rien à te dire. En fait, je veux juste t’embrasser… et t’aimer. Et te baiser aussi si tu le permets.

Non ça ne va pas. C’est trop brut. Elle va pas apprécier. Y a que les déo BRUT qu’elles aiment. Puis à tous les coups demain c’est pile le moment où elle a ses règles. Vous avez remarqué, ça, aussi ? Comme par hasard, au moment où on ose, c’est pile le moment où elles ont leurs règles. C’est chiant. Et puis faut voir les règles, un vrai calvaire. Ne pas marcher en chaussures dans la maison, ne pas s’essuyer les mains pleines de camboui sur le torchon à vaisselle, ne pas en foutre partout sur la lunette des chiottes… olàlà, c’est compiqué ! Si je vous assure, bien viser avec la trique matinale, sans lunettes de vue ! Enfin voilà, elles ont plein de règles.

Ou alors elles ont mal à la tête. Ça aussi, c’est souvent le cas. L’autre jour, j’en avais marre, je l’ai réveillée en pleine nuit : je lui ai dit, « tiens, chérie, voilà ton aspirine ». Elle m’a dit, « mais je n’ai pas mal à la tête ». Je lui ai dit « parfait ».

Résultat, elle l’a mal pris, elle m’a viré. Elle m’a fait la morale, depuis j’ai tout compris. Je sais que les femmes ont besoin de 4 animaux dans la maison : Une jaguar dans le garage, un Lion au lit, un vison dans l’armoire et un âne pour payer les factures. Et en réalité, elles ont toutes une Panda dans le garage, un gros porc au lit, du lapin dans l’armoire, et un âne pour payer les factures.   

Bon reprenons ma lettre. Il faudrait un truc plus IN. Une lettre moderne.

Slt. J’tm grave, j’te kiff gavé, à tte. Répon stp Labiz. Ton

Non, trop court. Ça commence à m’énerver. Il faut trouver la bonne époque. Epoque Moyen-Age.

Ma chère princesse,
vous qui m’attendez du haut de votre tour,
et qui avez fait qu’en vous voyant mon sang ne fit qu’un tour,
à moi de monter vous voir à mon tour,
depuis la cour, je vous la ferai, la cour.

Votre chevalier brun.

Non ça ne va pas. Ça fait un peu trop blanche-neige. Il y a trop de tours et pas de magie. Et puis je ne suis pas chevalier. Et je ne suis même pas brun. Non, ça ne me correspond pas, le Moyen-âge. Surtout, que je ne suis même pas trentenaire. Putain, j’y arriverais pas, ça me stresse. Non, faut trouver la bonne époque. Epoque Romantique, voyons voir… 
Ma chère et tendre,
 
Vous savez à tel point je suis ému
De ne jamais vous voir un jour déçue.
Vous savez qu’il n’a pas d’égal, mon émoi
Et qu’il n’est d’égo, qui ne dise et moi, et moi, et moi.
Et go, et moi je me plante devant votre toit
Et je tremble moi, de pouvoir être avec toi
Parce que j’ai peur que tu songes à me dire… tais-toi.
Au moment où je songe à la peur de te dire « aimez-moi ».
 
Non c’est nul, ça c’est complètement has been. En plus la poésie, j’suis sûr elle ne va pas aimer. Elle va me dire que mes rimes ne riment à rien, que mes vers sont à moitié vide et que je suis tellement plein… de pieds que mes mots ne disent plus rien.

Ou alors, je sais, simple et efficace, époque préhistorique.

« Ouh, ouh , ouh, ah ah, gggnnéééé, M’gouloum gouloum ».

Ben non, c’est stupide. A l’époque préhistorique, ils n’écrivaient pas de lettres. »

Ah ça m’énerve ça ! J’en ai marre ! ça me fout en l’air. Pas de lettre. J’vais l’appeler, tu vas voir ce que tu vas voir ! Allo ! Non, ne me demande pas si ça va, ça va pas, tu me fais chier avec ta Saint Valentin de merde, t’as qu’à aller t’amuser toute seule, et pour ce qui est d’une lettre tu peux toujours aller te brosser, salope ! Comment ça, si c’est comme ça tu me quittes ? Eh bien moi aussi je te quittes, comme ça on est quitte. Voilà. Et puis tu sais quoi ? Je préfère ta mèère ! Voilà !
Ah voilà, ça fait du bien. Bon ben… j’crois que la Saint Valentin, c’est encore pas pour cette année !

Mardi 6 mars 2012 à 17:47

Mon chien était pris d’une colère canine
Depuis que j’avais été incisif avec lui
Parce que la pauvre bête, et c’est vrai qu’elle n’était pas très fine
Avait uriné sur mon canapé lit.

Nous avions tous les deux les crocs
Moi j’étais plutôt sur la dent
Un peu comme Eve après qu’elle est vu le serpent
Et ne se cachait plus pour s’amouracher de l’homme de Kro

Je lui dis impassible et fier de n’être pas l’être cédant
Lui me regardant de ses yeux de cocker
Bien qu’en vérité ce fut un berger Allemand
Je lui dis, grave comme si j’avais écris l’Odyssée d’Homère

A présent je te sortirais quand les poules auront des dents !
… C’est déjà le cas, un chercheur vient de le faire !

Lundi 5 mars 2012 à 18:44

http://tonton.cowblog.fr/images/SDFMisere0021.jpgExcusez-moi, je crois que l’hiver me rend aigri. Mais vraiment, il y a des gens qui nous tapent sur le système. Je veux bien faire semblant d’avoir une fibre sociale et solidaire, surtout lorsqu’il s’agit d’avoir les aides au logement ; je veux bien faire semblant d’avoir un amour démesuré pour l’espèce humaine, surtout si elle est en mini-jupe et fait du 95 B, mais là, franchement, j’en peux plus. Il y a vraiment des gens qui nous tapent sur le système.

Par exemple, les pauvres. Ils me font chier, les pauvres ! Surtout en ce moment ! Franchement, ça y est, dès qu’il commence à faire froid, le pauvre va faire parler de lui, dans les journaux, à la télé, partout. Et vas-y qu’on écrit 3 pages sur madame Fernande qui est SDF et qui n’a plus de place dans le centre d’accueil, et vas-y qu’on nous présente la dure journée de Martine au centre d’accueil bondé, pourtant tellement contente d’apporter un sourire et un soutien aux plus démunis… Et vas-y qu’on filme monsieur et madame El-Bachari qui eux ont un appart insalubre dans lequel ils vivent depuis 11 ans sans chauffage, avec un gros plan sur leur petite qui comme par hasard, au moment où les caméras passent, a une grosse crève et est alitée depuis 3 jours !

Mais de quoi ils se plaignent ! Si ça fait 11 ans qu’ils vivent sans chauffage, ils ont bien dû s’habituer depuis le temps, non ? Et puis cette manie de s’occuper d’eux toujours en plein hiver, ça m’énerve. Les médias, ils ne pourraient pas s’occuper des pauvres en plein été, pendant que tout le monde est en vacances et ne lit pas la presse ni ne regarde pas la télé. En plus ça serait plus original. Par exemple, sujet : Mme Fernande a un maillot de bain complètement démodé fait avec de la récup de vieux tissus, mais elle le vit plutôt bien, puisque de toutes façons elle n’a pas les moyens d’aller jusqu’à la plage ! ça au moins ça nous changerait. Moi aussi j’ai des problèmes, et c’est pas pour autant que Sud Ouest va venir en parler ! Tenez, pas exemple, moi cette semaine, j’ai dû changer toute la disposition de mon bureau, pendant mes heures de travail parce que les radiateurs ne diffusent pas assez ! Vraiment les pauvres n’ont aucun respect pour la tranquillité des riches !

Pas plus tard que ce matin, y avait une connasse qui faisait la manche au feu-rouge. Et vas-y que je te souris, que je te demande la piépièce. Mais le pauvre n’a vraiment rien compris ! Au lieu de profiter d’être au chômage pour rester bien au chaud dans son squat ou son foyer, le pauvre préfère aller trimer dehors pour quelques centimes, avec ses températures ! Franchement, le pauvre est con, c’est pas possible ! Y a vraiment des gens qui me tapent sur le système. En plus elle le voyait bien, que je n’avais qu’un billet de 10 euros sur le tableau de bord. Je ne pouvais quand même pas lui filer 10 euros. Comment je vais boire mon café, moi sinon ?

Mais plus encore que les pauvres, il y a d’autres gens qui me tapent sur le système. Les handicapés ! Ah qu’est-ce qu’ils m’énervent, les handicapés. Ils ont des mégas places de parking tout devant les magasins, ils ont des supers fauteuils qui avancent tout seuls en appuyant juste sur un bouton, ils sont assis toute la journée, ils ont du personnel qui s’occupent d’eux tout exprès, mais on vient quand même vous demander de les plaindre et de les aider ! Mais faut pas exagérer.

Mais plus encore que les pauvres et les handicapés, il y en a vraiment qui me tapent sur le système ! Ils m’énervent ! Les politiques ! Ils vont nous faire croire qu’ils veulent aider les pauvres et les handicapés ! OK C’est peut-être louable, on est humains, on veut que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. OK, mais c’est pas leur boulot, aux politiques ! Aider les pauvres, ça c’est le job des enfoirés, des restos du cœur et de la fondation abbé Pierre ! Si tout le monde se met à faire le boulot de tout le monde, c’est l’anarchie et finalement plus personne ne fait rien.

Bon heureusement, avec les politiques, il y a quand même de l’espoir. Au moins eux, ils annoncent plein de trucs, mais ils ne font pas tout ce qu’ils annoncent. Heureusement, sinon, d’un quinquennat à un autre, s’ils faisaient tout ce qu’ils disaient, ils seraient à court d’idées. Et du coup, moi aussi. Mais bon, sur ce plan là, on peut leur faire confiance, tout va bien !

Vendredi 2 mars 2012 à 17:37

-    A l'O ?
-    A l'O.
-    C O Q P ?
-    Non C RV !
-    RV qui ?
-    RV, au QG ?
-    Quel QG ?
-    C Le QG du PS.
-    Ah, le QG du PS. OK, JV !

Et plus tard, au QG du PS.

-    S la TVA qui J O QG du PS ?
-    Non C la TIPP. LA TVA, L R. La TIPP, L J
-    O T-là TVA si L R ! Pour vous C une H !
-    Une H où ?
-    Une H de N au Q. Laissez la TVA à l’UMP !
-    Laisser la TVA à l’UMP, C laissez l’effet au FN ! c’est les RG qui l’ont dit.
-    En effet, c’est un K.
-    C même l’ABC d’un PDG comme vous.
-    Oui, on ne va pas s’A-B-C à ça. Mais faut voir avec la DRH
-    OK ? Mais la TVA des CD !
-    Elle est DCD. La TVA D CD est DCD, comme la TVA des DVD, et même des VHS.
-    Hi hi hi hi !
-    Pourquoi un tel I si pauvre ?
-    C’est un i grec, avec le cou vert de dettes
.
Pendant ce temps là à l’ONU, ça va beaucoup plus vite. Ils ont un train d’avance, c’est pour ça !
-    Est-ce NCF ?
-    Non, c’est le FMI, les AOC et la FAO n’ont pas saisi le CAC comme l’UNICEF !
-    Mais le plus important, c’est l’AIEA. Là ! C’est un cas !

Même chose chez les syndicats. 
- Que dit la CFDT
- L dit comme la CGT et FO. Il n'y a que la CFE-CGC et FO qui se sont exprimé correctement. 

Chez la Gynéco :
- G mal à mon point G
- OK, je V voir ce que je peux fff R

A la gendarmerie :
- Un K sur la RN10
- OK on Y va, on l'Ora sur la E75, ou O pire sur la A13. 
- C à cause du poste G4 qui est HS. 

En entreprise :
- C la SARL qui a coulé ?
- Non C la SA depuis qu' L é HT par la COOP, L a por T plainte contre X.

Les parents d'élèves :
- Pour les K I é, C la FCPE ou la PEEP ? 

et après ià l'école, en dictée, le prof... 

- L'obsolescence désavouée des matériaux n'est pas un phénomène dont les entreprises souhaitent faire abstraction, bien au contraire. Il est même des disciplines spécifiques dans le calcul de cette inévitable massification des objets tombés en désuétude. 

Bon le langage des lettres, c’est pas mon truc. Je ne suis pas en phrase avec lui. On peut dire que c'est un langage qui me math ! 

Jeudi 1er mars 2012 à 17:08

http://tonton.cowblog.fr/images/adn.jpgElle était blanche, moi j’étais noir.
Elle m’inspirait, c’était le soir
Elle était vierge, plus pour longtemps
Je la regardais juste pour l’instant.

Je me suis approché, elle était pliée.
J’étais froissé, du coup elle aussi.
Je l’ai caressé, elle n’a pas rosi
Elle m’a vexé, je l’ai jetée.

Elle était blanche, moi j’étais gris
Elle ressemblait à l’autre, mais en plus abouti
Elle était un peu plate
Mais elle avait l’air bonne pâte.

J’étais déchiré, mais elle aussi
Elle gisait sur la table
J’aurais préféré que ce fusse sur du sable
Elle aurait préféré rester vierge à vie

J’ai sorti mon instrument de torture
Rigide compagnon du creux de ma main
Il s’est approché d’elle d’un air plus très sûr
Et a doucement expulsé son chagrin

De longues heures se sont passées
Dans ce bureau un peu enfumé
Il l’a longtemps chatouillé
Elle s’est laissée faire sans broncher.

Elle était entièrement recouverte
Elle sera plus tard offerte
Elle n’a même pas saigné
D’une larme j’ai signé.

Elle était noire, moi j’étais blanc.
Elle était belle, mon âme était en sang
Elle tremblait, ou alors c’étaient mes mains
Je l’ai enveloppée, elle s’en ira demain

A présent j’étais en pleurs
Elle était parfumée à je ne sais quelle fleur
Mais peu importe la violence de ma plume
Et de mon mal, au fond, je l’assume

Je l’ai remplie, ça m’a vidé
Elle aura quand même tout supporté
Ma page blanche devenu pleine
Ma lettre d’amour qui restera vaine.

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