Souvenez-vous, il y a un an, nous étions en plein film catastrophe sur la contamination de la grippe H1N1. C’était palpitant. Aujourd’hui, pour la rentrée, pas de catastrophe planétaire pour faire la une des journaux.  L’exode au Pakistan, suite aux coulées de boues, tout le monde s’en fout. Des mineurs coincés au Chili, c’est un cas, mais un cas… mineur, dont on n’ose s’y engouffrer. Les glaciers fondent, mais ça aussi tout le monde s’en fout. Moi, je vous pose la question ! Et au pôle Nord, qu’est-ce qui fond ?  Ben des petits glaçons, pardi. Voilà ! Vous  voyez, une blague de ce genre, tout de suite, ça refroidit l’atmosphère. Donc niveau catastrophe, pas grand-chose. A part deux cas de chikungunya dans le var, on s’émoustique un peu, mais les journalistes ont choisi de ne pas trop astiquer ce dard là. Et comme disait Dalida, Darladirladada ! Et pourtant l’actualité est comme les narines de Delarue : chargée !

Pauvre homme, c’est plus Delarue qu’il devrait s’appeler mais « à la rue » ! On savait que l’homme à l’oreillette était un homme très « coké », mais pas à ce point. Eh oui, l’animateur du paf en a plein le pif ! Non (snif), il n’a pas une bonne ligne de conduite. En un mot : il déraille complètement, (sniff), ça se sent. Enfin il déraille, c’est son train-train habituel, mais quand il est dans les airs c’est pareil, il plane ! Dès qu’il voit une hôtesse il se prend pour Zidane. Maintenant, il veut écrire un livre sur ses aventures. Je demande à voir, parce que si pour écrire une ligne, il est obligé d’en prendre deux, ça va donner ! Mais bon, dans tous les cas, on ne va pas faire comme lui, on ne va pas en faire « toute une histoire ».  D’ailleurs, François Fillon l’a dit lui-même, il a dit : «  Nous résisterons à la pression de la rue ! »

 Certes, la pression de la rue, elle ne se soucie guère des narines de l’animateur. En effet, les manifestants ne sont pas prêts de battre en retraite, et pourtant, c’est bien pour elle qu’ils se battent. L’heure est grave ou plutôt l’heure est grève, c’est manifeste. Et à cela, monsieur Fillon de dire :  « gouverner la France c'est aussi savoir dire 'non'. Non, nous ne retirerons pas ce projet de réforme car il est nécessaire et il est raisonnable ». C’est vrai que mener une réforme bâclée en quelques mois, en remplaçant les discussions promises par une simple concertation où les syndicats n’ont qu’à valider les choix du président, ça, c’est tout à fait raisonnable ! Non, au niveau des retraites, notre compte est bon. Enfin, c’est à voir, est-ce que le compte y est. Les syndicats comptent plus de 3 millions de manifestants, l’Elysée en compte moins d’un million. C’est à croire qu’en ce moment, le chiffre du poulet a du plomb dans l’aile. Puisqu’on dit que les bons comptes font les bons amis, alors comment des gens qui ne comptent pas pareil vont-ils s’entendre ?  Les uns comptent jusqu’à 60, les autres jusqu’à 62, voire 67. Tant qu’on y est, on peut aller jusqu’à 69, au moins ça fera plus érotique. Tout le monde compte les années et Eric Woerth compte bien continuer comme si de rien n’était. C’est ce qu’on appelle le bête en cours. Bref, on ne sait pas sur qui compter, mais ce qui est sûr, c’est qu’on nous prend pour des cons, teh ! 

Aah la reprise ! Les bonnes manifs de rentrée ! Et qu’est-ce que ça va changer : rien. Ah si pardon… comme d’habitude, on aura droit au petit remaniement ministériel. C’est un bruit qui court depuis les journées parlementaires de l’UMP. Oui, journées parlementaires : on parle, on ment, et on fait taire. De là on entend dire que Fillon s’en irait. Lui aussi il en a peut-être plein le…, Fillon. Du coup qui va prendre sa place ? Ça sera Borloo ! Sisi, c’est sûr, il y a des signes qui ne trompent pas, depuis peu, Borloo, il se peigne ! C’est depuis que Sarko lui a dit : « Tu veux passer premier ministre Jean-Louis, eh ben tu peux toujours te brosser ! » Puis le ministre du vert, attention, c’est pas un bleu ! Avec lui, c’est du durable ! Remarque, un bleu au ministère, ça serait aussi efficace, parce que laisser les caisses vides, ça les bleus, ils connaissent ! Mais quel sera le prochain premier ministre ? Christine Lagarde ? Non, elle, elle monte la garde ! Oui, elle se cache derrière son bouclier fiscal, manque de bol, avec sa coiffure blanche, elle fait un peu gyrophare. Oh et puis honnêtement, on s’en fout, de toute façon, c’est le président qui décide.

C’est pour ça que tout le monde veut faire président. Chaque parti a fait sa réunion de rentrée. Au PS, leur rendez-vous, c’était quand même un peu primaire. Au Modem… oui, vous savez, le Mouvement Démoli, ce parti présidé par Bayrou ! Comment ? Vous ne connaissez pas Bayrou ? Pourtant à l’Assemblée, c’est un dépité très connu ! Du côté de l’UMP, l’Ubuesque Meute Présidentielle, ils se sont réunis à Biarritz. Cette fois-ci, c’est un mois avant ce rassemblement qu’Hortefeux a choisi de justifier le démantèlement des camps de Roms. Il a dit : « Aujourd'hui, à Paris, près d'un auteur de vol sur cinq est un Roumain". C’est vrai qu’ils sont fous ces roumains. Là aussi, « quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose problème ».

Décidément, les rentrées, ça a l’air nouveau comme ça, mais en fait, c’est toujours la même chose.