Face au vent, face à la nuit
Et quoiqu'il fasse, où qu'il aille
Il lutte pour la vie sans ennui
Obnubilé, l'esprit sans faille
Et il erre dans la plaine
Sous la lueur de la lune
Eclairant toutes ses peines
Lui franchit toutes les dunes
A quoi bon décrire l'écume
Et l'onde chatouillant ses pieds
A quoi bon ce vent qui hume
Au loin ces joncs vascillés
Déjà le soleil se lève
De son regard embrasé
Nature rend toute sa sève
Quel beau décor pour se tuer
Ainsi il grimpe, avec aise
Pour atteindre la falaise
Le voilà sur son rocher
Droit, debout, prêt à sauter
Il l'aurait cru plus rageuse
Fracassante et orageuse
Mais non, en bas tout est calme
Non comme son sanglot et ses larmes
Pour se donner plus de courage
Il resonge alors à sa vie
Râtée, emplie de mépris
Il préfère tourner la page
Que vivre ainsi, c'est plus sage
"Viens jamais plus putain de rage"
Puisque l'amour est à l'amer
Retournons-y, à la mer. "
A ses pieds, une fleur des champs
Plus loin un coquelicot
ça sent pourtant le printemps
L'illusion pour lui s'en est trop
Le saule se reflète à l'eau
La mouette pêche le rivage
Timide, il rosit le nuage
La bise au matin souffle mot
Les oiseaux pépient du ciel
Murmures vagues et clapotis
Dieu que la nature est belle !
Diable que l'Homme est maudit !
Il se voit déjà gisant,
Découvert au jour suivant
Rit de sa beauté macabre
Vision d'un tranchant de sabre.
Combien va t'il en goûter
Cette ivresse de liberté ?
Sensations, légèreté
Qu'il n'aura jamais usé
L'abyme peut attirer
Ce n'est plus de son ressors
L'adieu n'a que trop duré
Il a chuté, il est mort.
15/05/2005
tonton
d'inspiration glabouniste...
Dimanche 16 septembre 2007 à 15:47
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