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d'inspiration glabouniste...

Jeudi 17 décembre 2009 à 23:33

« Je pense que tous les moyens sont bons pour faire avancer les choses. On peut se tromper, ça peut être mal fait, manipulateur, n’empêche que c’est bien » disait Yann Arthus Bertrand en 2006 sur France 5.

Tel un flash, la phrase électrique, celle qui étincelle, suffit à relancer les connexions et à réalimenter le nouveau courant ! Celui d’être au courant et sous tensions ! Il suffit d’une phrase, d’un déclic, et tous les réseaux sociaux s’illuminent ! Partout, les souris cliquent, les langues claquent et les claques s’échangent. Voilà l’information d’aujourd’hui. Une étincelle, une phrase choc, des communications qui s’entrechoquent.
« Le Téléthon parasite la générosité des Français d'une manière populiste », lâchait Pierre Bergé en novembre. L’Electrochoc n’est pas très chic, mais réanime le feu communicationnel mourant. Ouf ! Il était temps de raviver la flamme ! On commençait à épuiser les langues de bois du duel Royal-Peillon. Une phrase, des valeurs, un contexte. Tout est là ! Il est révolu, le temps où l’information servait à comprendre le monde de manière précise. Désormais, l’explication n’est réservée qu’à ceux qui veulent faire l’effort de la déchiffrer. L’interconnexion est la nouvelle forme de  l’interprétation.  
  
Poussés par l’instantanéité, les médias ne véhiculent que des flashs, dans lesquels les informations ne décryptent plus le monde mais répondent à un besoin social, celui d’être intégré dans une société. L’aspiration de chacun est de « rester branché », d’être au courant. C’est ainsi que les nouvelles circulent, alimentées par ces phrases électriques minimalistes de sens mais tellement communicables.

En politique, ce n’est pas « travailler plus pour gagner plus », c’est « synthétiser plus pour frapper plus ». Le discours politique n’est véhiculé qu’à travers des phrases chocs, agissant comme de nouveaux artefacts qui sortent du bruit ambiant. Or, ces tournures piquantes constituent l’essentiel de l’information. La phrase choc est consommée jusqu’à épuisement, telle une muse qui inspire jusqu’à ce qu’elle n’expire. Ainsi, l’information s’épile et aussitôt s’efface, alors qu’une autre arrive, toujours plus vite ! Si selon Xavier Bertrand, « Un socialiste qui court après l'extrême gauche ira toujours moins vite qu'un facteur en vélo », ce n’est pas le cas des énoncés percutants vis-à-vis d’une idée véhiculée. La vitesse met bien plus en avant les effets des mots que leur sens ! L’incompréhension crée des maux, l’émotion passe au-dessus des motions. Des phrases choc, « quand il y en a une ça va, c’est quand il y en a plusieurs qu’elles posent problème ». La simple « mise au courant » par ces formules électriques aurait-elle complètement noyée les citoyens ? « Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit », se lasse Ségolène Royal. Effectivement, le bruit déplaît. Afin d’éviter que les maigres informations parvenues soit mises « au frigidaire », il est grand temps qu’elles soient revues et « nettoyées au Karcher »

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