tonton

d'inspiration glabouniste...

Samedi 27 septembre 2008 à 20:37

Il était une fois, chatouillé par la caresse maternelle du soleil couchant, un ... enfin ... une ... heu ... Je n'ai pas le droit de le dire !
Pourquoi ?
Parce que !
Parce que si je le dis, l'image sera figée et personnelle !
Parce que ... heu ... et pourquoi, hein ?
Pourquoi tout devrait être décrit par des noms communs ? Pourquoi doit-on toujours mettre en boîte et figer les images que stigmatise le langage, hein ? Pourquoi les mots seraient-ils plus fort que l'émotion ou ... le sens ou ... enfin je sais pas ... Pourquoi le mot donnerait-il un sens alors que ce... cette ... mais complètement insensée ...  ne pourrait pas donner du sens au mot ? Parce qu'on peut le prendre par tous les sens, on dit souvent qu'il ne faut pas le prendre au mot !  

Bon parce que ce ... enfin ... cette ... est un peu comme ... la légèreté, mais en plus ... colorée, je dirais. Vous voyez un peu comme un genre de ... mais si ! Vous voyez, n'est-ce pas ! ... Voilà c'est ça, mais avec plus de ... de ... de volupté, de douceur, de poésie. Avec le vent qui souffle sa petite bise et qui fait onduler ce ... cette ... enfin bref, qui fait onduler quoi ! ... Comme les vaches ! Oui, comme les vaches ont du lait !

Bon, et alors tout d'un coup, ce ... cette ... mais très beau en tout cas, sort de chez le coiffeur pour sa couleur ! Et là ... c'est le drame ! L'effondrement de la tour de Babel, L'apocalypse selon Saint Glabon, le ... la ... enfin, c'est terrible en tout cas !

Je ne sais pas si vous imaginez bien, mais bon ... voilà, et tout à coup ...  ! Paf  ...  ! Le drame ! 
L'impertinence du lecteur, du curieux, du terre-à-terre suspicieux :

" Mais quelle est cette chlorophyle particulière ? " 

Et voilà ! Toujours revenir à du concrêt !  Alors que pour comprendre, il aurait suffi de fermer les yeux, de fermer sa gueule et de se laisser chatouiller par la caresse maternelle du soleil couchant, c'est tout ! Comme le suggérait d'ailleurs le début du texte sans qui la fin aurait été plus difficilement envisageable ! Oui parce que bon, il arrive que le début n'ait pas de fin, on le rencontre souvent dans les conversations modernes : " Oui, c'est un bon début", " Ce petit est un débutant", " Il n'est toujours pas arrivé à ses fins - ce qui suppose qu'un début pourrait avoir plusieurs fins !- " . ça oui ! Mais une fin sans le début, pardonnez-moi, mais ça ne s'est jamais vu ! La fin du début, c'est la fin ! Un point c'est tout ! Ou alors ça serait le début de la fin ! ça n'aurait pas de sens. Vous imaginez  ? Si on met la fin avant le début, alors ça serait la fin du monde à l'endroit, donc le début du monde à l'envers ! Et il y aurait donc un début à cette fin !  Donc pas de fin possible sans début !

Bon, et alors après que le soleil couchant ait caressé maternellement ce ... enfin ... cette ... mais de façon à ce que vous voyez, ça ... ça chatouille légèrement quoi ! Voilà, et comme ça, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants jusqu'à la fin de leur vie !

Fin

Lundi 1er septembre 2008 à 10:43

Actuellement, mon immeuble est sens dessus-dessous !
Tous les locataires du dessous voudraient habiter au dessus !
Tout ça parce que le locataire du dessus est allé raconter par en dessous que l'air que l'on respirait à l'étage au-dessus était meilleur que celui que l'on respirait à l'étage en dessous.
Alors le locataire qui est au dessous à tendance à envier celui qui est au dessus, et à mépriser celui qui est en dessous.
Moi je suis au dessus de ça !
Si je méprise celui qui est en dessous, ce n'est pas parce qu'il est en dessous, c'est parce qu'il convoîte l'appartement qui est au-dessus, le mien quoi !
Remarquez, moi je lui cèderais bien mon appartement à celui du dessous. A condition d'obtenir celui du dessus.
Mais je ne compte pas trop dessus.
Déjà parce que je n'ai pas de sous !
Ensuite, au-dessus de celui qui est au-dessus, il n'y a plus d'appartement. Alors le locataire du dessous qui monterait au-dessus obligerait celui du dessus à redescendre en dessous.
Or je sais que celui du dessus n'y tient pas.
D'autant que comme la femme du dessous est tombée amoureuse de celui du dessus, celui du dessus n'a aucun intérêt à ce que le mari de la femme du dessous monte au-dessus !

Alors là-dessus...
Quelqu'un est-il allé raconter à celui du dessous qu'il avait vu sa femme bras dessus, bras dessous avec celui du dessus ? Toujours est-il que celui du dessous l'a su.
Et un jour que la femme du dessous était allé rejoindre celui du dessus...
Comme elle retirait ses dessous...
Et lui ses dessus... soi-disant parce qu'il avait chaud en dessous...
Je l'ai su, parce que d'en dessous, on entend tout ce qui se passe au-dessus.
Bref, celui du dessous leur est tombé dessus ! 
Et comme ils étaient tous les deux saouls, ils se sont tapés dessus !
Finalement, c'est celui du dessous qui a eu le dessus !

Feu Raymond Devos 

Mardi 26 août 2008 à 22:13

Les groupes, c'est comme un bon sandwich : 
- le batteur, c'est le pain. Il laisse un goût en fond, on y fait pas trop attention, mais il est vital : sans lui, tout se barre en couille
- le guitariste, c'est le jambon : c'est le goût dominant, celui qui attaque, celui qui donne le goût au sandwich. Mais il en faut pas trop.
- le chant, c'est les cornichons : c'est celui qui se dépose devant tout le monde. Pas long en bouche, mais très agréable, et dominant quand il est là. On peut éventuellement s'en passer.
- le clavier, c'est le beurre (de cacahuète ou pas), la mayonnaise, le fromage parfois : Il se marie super bien avec le reste, il lie toutes les saveurs entre elles, en trame de fond. Mais faut pas déborder, sinon ça coule.
- le bassiste, c'est la salade : Il a aucun goût, il est pas spécialement agréable. Mais il fait joli. Alors on en met, c'est l'usage.

Mardi 20 mai 2008 à 12:19

Monsieur le Ministre de la Défense Nationale,

Permettez-moi de prendre la respectueuse liberté de vous exposer ce qui suit et de solliciter de votre bienveillance l'appui nécessaire pour obtenir une démobilisation rapide.

Je suis sursitaire, âgé de 24 ans, et je suis marié à une veuve de 44 ans, laquelle a une fille qui en a 25. Mon père a épousé cette fille.
A cette heure, mon père est donc devenu mon gendre, puisqu'il a épousé ma fille. De ce fait, ma belle-fille est devenue ma belle-mère, puisqu'elle est la femme de mon père.

Ma femme et moi avons eu en janvier dernier un fils. Cet enfant est donc devenu le frère de la femme de mon père, donc le beau-frère de mon père. En conséquence, mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère. Mon fils est donc mon oncle.
La femme de mon père a eu à Noël un garçon qui est à la fois mon frère puisqu'il est le fils de mon père, et mon petit-fils puisqu'il est le fils de la fille de ma femme. Je suis ainsi le frère de mon petit-fils, et comme le mari de la mère d'une personne est le père de celle-ci, il s'avère que je suis le père de ma femme, et le frère de mon fils. Je suis donc mon propre grand-père.

De ce fait, Monsieur le Ministre, ayez l'obligeance de bien vouloir me renvoyer dans mes foyers car la loi interdit que le père, le fils et le petit-fils soient mobilisés en même temps.

Dans la croyance de votre compréhension, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Dimanche 11 mai 2008 à 16:45

Voici un extrait du spectacle musical de Nerf de Rien qui ne sera sans doûte jamais produit. C'est un monologue de moi m'énervant après que Loïc le guitariste m'ait parlé de dentiste...

N-  Ah je suis en colère. L'autre jour je devais voir mon dentiste pour me faire changer une dent. Je l'appelle pour prendre RDV, il me dit :
- ah mais c'est que je suis bien embêté, c'est que j'en ai plus de dents !
- ben, j'lui dit, si vous n'en avez plus dedans vous avez qu'à en prendre dehors.
- Il m'dit oui, mais c'est pas si simple, j'en ai pas dehors non plus. vous comprenez il faut allez les chercher.
- j'lui dit enfin c'est votre métier. C'est quoi le problème à la fin, il fait froid dehors, vous avez peur de claquer des dents ? Ou elles ont peur de la bête du Gévaudan ? Si j'ai bien compris vous n'avez pas de dents dedans, et vous n'avez pas de dents dehors. Avouer que ça fait grincer des dents votre histoire ! c'est quand même pas compliquer d'aller cueillir des dents !
- Il me dit cueillir des dents, vous n'avez pas idée, les chasser oui. Allez donc chercher les dents-de lion, de véritables dents acérées. Ben oui, vous n'imaginez tout de même pas qu'elles sont déjà serrées dans la nature, il faut se les serrer soi-même, avec appareil dentaire, et compagnie ! Et les dents de la mer, vous imaginez ! Ce sont de sacrées dents-raies ! Et les dents d'acier ! Allez donc chercher les dents de cheval !
- les dents de cheval. Mais quel intérêt ?
- ben ce sont des dents qui se chevauchent. Mais il y a plus dur. Les dents de lait. Qu'est-ce que c'est dur une dent de lait. Ben oui monsieur, parce que quand vous avez attrapé la dent de laie, il y a toute la famille sanglier qui vous poursuit avec les marcassins et tout là. Et quand vous vous prenez le groin d'un sanglier dans le derrière, ben croyez moi ça fait mal le sanglier. Tiens à propos de sanglier mâle, vous avez déjà vu un sanglier femelle ? Mais qu'est-ce que c'est laie.
- Ben voilà, vous ne faîtes pas dans la dentelle, vous.
- ah ça non, moi mes dents je les choisis, je les peaufine, je les chasse.
- Mais comment vous vous y prenez ?
- hé bien je les bourre de plomb, comme un vrai chasseur. Ça fait un joli plombage je vous assure. Ou je fais des appeau avec des dents déjà baguées. Ou je les fais poursuivre par des bêtes canines. Ça c'est sûr pour tous mes exploits, on devrait me mettre un couronne.
- ben en même temps c'est vous le dentiste, pas nous !

Et le voilà reparti avec ses exploits, ses histoires. Et moi j'attends. Je suis sur la dent quoi. De dehors je l'écoute sagement, mais je peux vous dire que j'enrage dedans ! Bref, une fois toutes ces dents citées, je lui dit :
- Mais comment un grand chasseur comme vous peut-il laisser s'échapper les dents des mailles (du filet). C'est costaud l'émail !
- Ah monsieur, J'aimerais bien vous ivoire. Vous êtes aveugle ma parole, comme le gouvernement !
- Le gouvernement ?
- Ben oui c'est bien connu, le gouvernement Ivoirien. Ahahah. Je vous explique. Une fois que toutes les dentitions, dans l'émail, ça représente une masse… molaire ! Alors l'émail cédant, les dents s'aidant de leur densité, c'est dans ces cas que les dents c'est assez comme ça.
- hein ?
- l'émail cédant, les dents s'aidant de leur densité, c'est dans ces cas que les dents c'est assez comme ça.
- Je comprends rien à ce que vous dîtes, vous marmonnez entre vos dents là !
- hoù, mais vous avez la dent dure vous ! Et puis vous êtes dur d'oreille aussi. Je disais que quand on chasse trop de dents à la fois, on les perds et on finit par ne plus rien avoir à se mettre sous la dent ! Oh remarquez, le premier homme c'était pareil, il n'avait rien à se mettre dessus l'Adam !
- Mais la chasse à la dent n'est jamais régulière ?
- Ben non c'est bien ça le problème, soit il y en a trop, soit il n'y en a pas assez, c'est toujours en dent de scie quoi.
- Tout ça me fait bien rire jaune !
- Rire jaune, mais c'est mauvais signe ça. Dans ce cas passez me voir, on va examiner ça. Lundi vous pouvez ?
- Ah non, lundi je suis d'enterrement
- Eh bien c'est parfait je suis chirurgien dentaire moi aussi ! A lundi.

Et c'est comme ça que je me suis retrouvé chez lui, dedans son cabinet. J'avais peur. Il était si incisif avec mes molaires. J'en devenais mordant.
-Crachez ! burp. Je crache près du crachoir, j'ai pas dit dedans évidemment. Là tu agonises presque. Tu te rallonge sur le fauteil, et t'as toujours ce putain de filet de bave qui te relie au gobelet, et qui veut pas se débarrasser de toi. Il fait tout ce que tu fais, tu t'allonge , et il s'allonge en même temps que toi.
- Ouvrez grand, et il te tire la mâchoire. Puis il a le culot de vous demander. Ça va je vous ai pas fait mal ?
- aaaaaaaahhhhhh ! !
Et là il se ramène avec sa fraise ! Et voilà qu'il te triture la gencive avec sa fraise ! Soi-disant pour enlever le tartre ! Tu parles qu'il va pouvoir s'en faire des tartres à la fraise !
- Il me dit : Maintenant vous oserez sourire sur les photos"
C'est ça ! maintenant dès qu'on me dit "Souris", j'ai un chat dans la gorge ! Non franchement , c'est pour ça que je m'énerve mais depuis cette séance, je n'ai jamais plus croqué la vie à pleine dents ! 
 

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