tonton
d'inspiration glabouniste...
Jeudi 11 septembre 2008 à 16:27
Dimanche 2 mars 2008 à 13:32
Mais revenons à notre timbre. Avouez que ces lettres auto-timbrées ne sont pas utilisées dans le même sens que les lettres à timbre autocollant. Les premières on les reçoit malgré nous, les secondes on les envoie de notre plein gré souvent avec plaisir. Quoique. Là aussi depuis que les timbres sont autocollants, on a perdu le plaisir de lécher notre chère Marianne, symbole de la république, seule personne au monde à avoir été en contact avec la langue d'autant de français. Même les plus nymphomanes l'envient. Enfin, on n'a pas tout perdu. Il reste les souvenirs. On a tous gardés cette image en tête de notre père en train de lécher le timbre, de le coller sur son front et de courir dans toute la maison comme un fou en criant à qui voulait l'entendre qu'il était complètement timbré ! On a tous en tête ces longues lettres d'amour qu'on écrivait en s'appliquant sur l'écriture, en choisissant bien nos mots. Oui ces longues lettres d'amour qui sont toutes restées sous le planisphère du bureau sans jamais le quitter, tout ça parce que maman n'avait plus de timbre et qu'on était dimanche et que les papetteries étaient fermées. On a tous dans notre portefeuille un vieux paquet de timbres français, soigneusement acheté avant les vacances, mais inutilisé parce qu'on voulait envoyer une carte postale de nos vacances à l'étranger ! Ah le timbre poste ! Que de souvenirs ! Les philatélistes doivent en avoir des siècles d'histoire à raconter...
Mercredi 30 janvier 2008 à 22:08
Taper, taper ce que j'aime taper ! taper pour calmer mes nerfs, taper pour mettre au tapis, tapis pour mieux t'appâter, et pour te mettre ta patée. Taper pour ressentir, ressentir pour taper, taper pour ta paix, ou plutôt la mienne.
Battre, battre, ce que j'aime battre ! Battre pour ma retraite avant que je ne batte en retraite. Battre pour le faire, tant qu'il est chaut ! Battre parce que la battue s'organise, battre parce qu'il ne faut pas se laisser abattre.
Frapper, frapper, ce que j'aime frapper. Frapper une pièce, frapper à la porte, frapper aussi fort que je suis bête, frapper du poing, frapper un grand coup. Frapper pour ne pas être frappé par un événement innatendu, pour ne pas être frippé.
Tabasser, tabasser, ce que j'aime tabasser. Tabasser pour t'abaisser, pour ne pas m'abaisser. tabasser pour faire un tabac, assez pour que ta bassesse soit révélée, pour que ta basse sonne, pour tout fracasser.
Fracasser, fracasser, ce que j'aime fracasser ! Fracasser et peut importe si ça fera casser tout ce qu'il y a autour de moi. fracasser plutôt que fricasser, fracasser et casser, casser la routine, casser le rythme, casser la voix, casser une personne sans que personne ne jacasse. Fracasser puisque tout va à la casse, puisque c'est avec grand fracas que le bruit s'installe et que les gens s'agassent.
Briser, Briser la glace, briser le verre de 1000 éclats comme si c'est moi qui venait d'éclater ou de m'éclater. Briser, comme le vent apporte sa brise le matin, mais en plus violent.
La violence est en chacun de nous. Seule la conscience nous aide à la maîtriser. La violence est naturelle, ce n'est pas pour autant qu'il faut l'aduler, ne pas la contenir. 6 femmes sur 10 subissent ou ont subi des violences. Alors Contenons-nous. Moi je frappe, je bats, je fracasse, je martèle , je tape souvent. Au moins 12 heures par semaine. Je fais souffrir lentement jusqu'à ce que parfois je casse, je brise... et pourtant j'aime la divine création sur laquelle je m'adonne à extérioriser mes pulsions violentes. Et pourtant je n'ai pas honte. Et pourtant personne autour de moi ne m'en empêche. Tout le monde m'encourage.
Alors ma question est la suivante : Si elle savait parler, est-ce qu'elle me dirait d'arrêter de la frapper ... ma batterie ?
Lundi 24 décembre 2007 à 13:29
... Elle relève la tête, encore en pleine reflexion et me demande :
" Pourquoi t'es gentil avec moi ? "
Je lui réponds, un peu gêné :
" Parce que je n'ai aucune raison d'être méchant avec toi ! "
Elle sourit et me regarde avec insistance. Un instant je plonge dans l'abîme de son regard sans fin aussi pur que des stalactites de glaces.
Elle me dit : " Pourquoi tu ne me dis pas ce que j'ai envie d'entendre ? "
Je souris à mon tour et la regarde, ce coup-ci consciemment.
Je réponds, complice : " Parce que je préfère entendre ce que tu as envie de me dire ! "
Elle rougit. Sur un air pseudo-agacé, elle fait semblant de se fâcher :
" T'arrives toujours à avoir le dernier mot avec tes réponses de breton ?"
Je soupire. " Pas toujours hélas. Quelquefois, je ne contrôle pas ce que je dis, je ne contrôle pas ce que j'entends. C'est quand ce truc qu'on veut dire et entendre m'envahit.
Elle rit aux éclats : " Tu parles trop ! Tu vois tu t'es vendu ! "
Je rougis : " Pas du tout, c'est toi qui vient de te vendre en riant là ! "
" J'ai pas dit que j'étais envahie moi", me dit-elle"
" Oui mais tu as ri, c'est bien pire ! "
" Oh ! ". Nous nous tûmes un instant. Il fallait se lancer. C'était ça le plus dur. Ma main effleura la sienne, posée sur son genou.
" Si nous laissions de côté ... les mots pour privilégier ... l'émotion", dis-je.
Nos regard fusionnèrent. Ce qui s'en suivit contient trop d'émotions pour être décri par une démo ou des mots...
Lundi 24 décembre 2007 à 13:07
Est-ce que vous êtes nostalgiques de votre chère douce France ? Peut-être un peu tout de même, c'est toujours quand on part qu'on réalise où on vivait et ce à quoi on était attaché... Allez, une petite carte postale virtuelle de France...ça va être chiant, mais prends le temps de lire, à parler Anglais faut pas que tu oublies le français. Et puis quand tu vas revenir, ça va être chiant aussi la France, juste le temps de se réhabituer...
La France... quel étrange pays... Un pays de caractère, avec ses 400 espèces de fromages, ses centaines de vignobles classés, et surtout ses Français, qui sont les acteurs directs de ce caractère si particulier. Jamais content, toujours contre, jamais à sa place, le français se veut révolutionnaire, illuminé. Nombreux sont les Français ayant fait des découvertes, ayant déposé des brevets... mais d'entre eux combien sont restés dans les mémoires ?? Triste réalité, mais le Français de base s'agite, stresse, gigote, mais finalement ne fait que brasser de l'air et le pays reste figé comme un continent de cristal gelé, beau, fier, droit, imposant, toujours égal à lui-même, sans jamais progresser ni régresser, à sa place.
La France... quel étrange pays... un pays touristique, avec sa capitale Paris, où semblent converger tous les points cardinaux, toute la culture française. La tour Eiffel, les champs Elysées, Montmartre, Notre Dame de Paris. Mais combien de Français s'en contrefichent, et passent devant tous les jours avec pour seul objectif de sortir de ses perpétuels embouteillages, d'arriver à l'heure au boulot et de recommencer l'agitation, le stress, le gigotement, mais finalement sans progresser ni jamais régresser. Combien de Français ignorent tout de la hauteur de la tour Eiffel, la stature de notre dame et vivent quand même bien leur vie.
La France...Un pays touristique avec ses montagnes, et ces pistes de skis en hiver, où d'années en années la neige se fait de plus en plus rare, est de plus en plus artificielle, mais combien de gens s'en foutent et ils ont bien raison ! Passer trois heures dans la cohue à chaîner, déchaîner, sous une tempête de neige déchainée... on peut bien s'amuser dans la neige sans se soucier des petits malheurs du monde. Et puis l'été arrivant, la montagne pourra revivre... hop une fleur, ici, un étang, là un châpeau oublié par un touriste, là sous les remontes-pentes laissés à l'abandon, des mégots ayant survécu aux rigueurs de l'hiver, et puis plus loin, ce ciel radieux, ce soleil éclatant et... oh ! Merveilleux ! Qu'est-ce que c'est ! Ah oui, la fumée provoquée par un écobuage non contrôlé, condamnant 3 hectares et 500 êtres vivants, mais dieu merci aucune victime humaine. On va pouvoir continuer à vivre notre agitation, notre stress, sans progresser ni régresser !
La France... Un pays touristique avec ses plages de sable fin, dorées de crème solaire, de parasols et de nonchalence en été, et complètement désertes en hiver, avec pour seule musique l'éternel flux et reflux de la mer, avec pour seules couleurs le blanc du sable et les quelques détritus oubliés de l'été, et quelques grains couleur poivre témoins des marées noires précédentes.
C'est ça la France, toujours égale à elle même, comme la mer qui chantonne la même chanson, sans jamais se répéter, comme le grincement des remontes-pentes dans l'air frais des montagnes, comme le bruit de coquillage que font au loin les voitures passant au bord de la tour Eiffel sans jamais la saluer.
Eh oui mais amis, la France s'enterre dans sa routine, le bêret vissé sur la tête, sans doûte pour cacher le crâne dégarni au dessus et grisonnant sur les côtés, la miche de pain sous le bras, et peu importe si le pain est plus cher et moins bon, ça n'empêchera pas la France de manger...
Aujourd'hui nous sommes le 31 mars, samedi 31 mars 2007, à une semaine des vacances de Pâques pour la zone C, à une vingtaine de jours des élections présidentielles où chaque candidat promet comme à chaque élection que tout va changer, que l'avenir sera mieux que le passé et surtout, ce qui est à retenir, c'est qu'il faut voter pour lui. 31 Mars 2007, on commence à faire le bilan des récentes émeutes de la gare du Nord (7 victimes, quelques condamnations, et surtout de la matière première pour que les candidats puissent se critiquer les uns des autres en disant que leur solution est la meilleure. Sarko agressif, levant haut le bras, Ségo défensive, impliquant la compréhension et l'indulgence, et etc... de l'agitation, du stress, des gigotements, mais finalement que du vent... la politique c'est l'art de brasser de l'air. 31 Mars 2007, la circoncision déclarée nouvelle arme contre la propagation du SIDA en Afrique, mais toujours pas de vaccin. 31 Mars 2007, l'économie toujours mauvaise, avec les blocus du port de Marseille contre les hausses pétrolières, avec la SNCF qui manque de trains et qui a établi son bilan... bilan... rien ne va, mais français, françaises, ne vous inquiétez pas, tout va s'améliorer. On est en train de s'agiter, de se stresser, etc... Et puis parce que le français n'est jamais content, il critique l'agitation, le stress... jeudi c'était la journée du sommeil, on fait le bilan pour constater qu'on ne dort pas assez , 1h30 de moins qu'avant, la faute à la télé, à internet, au stress, à l'agitation... mais quelle spirale infernale...
31 mars, les survivants aux rigueurs de l'hiver comptent les dégâts avant l'arrivée du printemps qui tarde à s'imposer, avec ces giboulées qui ne permettent aucune stabilisation ni des températures, ni du temps. Les végétaux, ne sachant sur quel vent s'aligner, végètent... en même temps pour des végétaux... A une semaine des vacances, la France est fatiguée. Pas de cette fatigue de surmenage, de boulot intense (t'as déjà vu un étudiant fournir un boulot intense ?), pas du sport, de l'activité physique... Fatigue mentale ? A force de cogiter, de ne pas avancer ni reculer, ça fatigue. Mais que faire d'autre ? Avancer ça fatigue et reculer, ça fatigue aussi. Les gens sont tristes et malheureux, ils pleurent, ils sont seuls, ils savent pas où ils vont. Les gens sont malades, dépressifs, enrhumés, grippés, enroués, allergiques.. Et à une semaine des vacances, comme à chaque fois, tout le monde traîne la patte. C'est pas que t'es pas en forme, c'est pas que tu fous rien, c'est pas que tu bosses trop, c'est pas que tu dors pas assez, c'est que tu vis dans une espèce de ouate cotonneuse, tu ne réalises pas ce que tu fais, et en même temps tu réalises que tu ne réalises pas ce que tu fais. Et ça te fous tout en l'air. Tout fout le camps ! Tes espoirs, tes désespoirs, tes plaisirs, tes corvées. Tu ne ressens plus ! Bienvenue en France, la France qui s'agite, se stresse et finalement ne progresse ni ne régresse, la France de cristal, droite fière, imposante, mais trop stable pour contenter tous ces français si instables.