tonton

d'inspiration glabouniste...

Jeudi 11 septembre 2008 à 16:27

Je sombre de plus en plus dans une vie où j'erre sans but, me baladant d'échec en déroute, de déroute en routine. Je sombre et mon cerveau avec. Je me rattatine comme un vieux, courbaturé par le manque d'efforts et d'actions. Seul chez moi je ne vis que pour dormir, dormir, dormir... m'endormir à jamais peut-être, sans passion, sans envie, sans goût. Comme dans une ouate cotonneuse où l'on me conditionne. Moi non plus je ne grandis pas, et je vois le monde avancer sans moi. Je reste immobile, impassible, je suis au même point. Sans doûte le point de suspension, mais sans être suspendu. Que m'importe de mourir, je suis immortel. J'erre sans but, sans passion, sans goût, sans envie. Je ne suis plus un homme. Je suis une poussière qui passe et virevolte en observant le monde, sans effort, sans ressenti. Je suis immobile et je ne suis plus de ce monde qui avance tout seul sans moi. J'ai lâché le train. Cette année sera une année de plus, une de moins à vivre, ni plus ni moins, sans plus...

Dimanche 2 mars 2008 à 13:32

Dimanche 2 Mars. Une journée comme les autres ? Peut-être, à en croire les journaux du jour, qui n'ont d'yeux que pour la grande bataille des élections municipales. La grande bataille des élections municipales, oui, celle-là même que l'on présente comme un enjeu majeur, une nouvelle étape du changement, alors que 67% des maires sortants seront  réélus, et qu'un bon nombre de communes du Sud Ouest n'ont à l'heure actuelle aucun candidat à leur mairie.
Dimanche 2 Mars, c'est aussi une journée d'alarme pour Ingrid Betancourt, détenue par les Farcs depuis 7 ans, et dont l'état de santé se déteriore. Pauvre Ingrid, je te plains, mais bon ça fait 7 ans qu'on parle de toi sans que personne ne fasse rien. Et pourtant la mobilisation et là et les mots ne manquent pas. Notre président Sarkozy a même dit qu'il était prêt (déjà tu vois c'est pas sûr) à aller lui même à la frontière pour te récupérer. tu parles d'un geste. Il n'a pas dit qu'il irait te libérer, il a dit qu'il irait te réceptionner. Toute la première partie, ta libération, il n'en a rien dit. On n'en sait rien. On n'en fait rien. Mais le geste suffira surement à le faire remonter au baromètre dans les sondages. Non décidément, il faut croire que le 2 Mars est une journée comme les autres.
On parle aussi d'attentats, de braquages, de guerre en Afrique. Mais l'énormité de l'horreur est tellement rabâchée chaque jour que finalement on n'en tient même plus compte. Messieurs les terroristes, écoutez mon conseil, au lieu de pratiquer la terreur, pratiquez la douceur, peut-être qu'on vous écoutera plus.
Alors quoi de neuf ce dimanche 2 Mars. Une journée comme les autres ? Non, mon prunier est déjà en feuilles, les mimosas en fleurs, et l'hiver avoisine les 12 degrés minimums. Mais bon, ça fait longtemps qu'on sait que le temps est détraqué, ça n'est pas pour autant que les Etats-Unis et la Chine arrêtent leurs émanations de polluants. ça n'est pas pour autant que 60 millions de Français arrêtent d'aller tous les jours au boulot seuls dans leur espace à 7 places et à râler, pris dans les bouchons.
 
Alors quoi de neuf ce dimanche 2 Mars ? Une journée comme les autres ? Mais non, enfin, vous n'y pensez donc pas ! C'est une révolution, la fin de tout une ère, et ça vous passe à côté ? Bon d'accord, ce soir on fête les 18 ans de mon amie Jo, ça déjà c'est une nouvelle qui fait de cette journée une journée pas comme les autres. Mais il y a pire encore ! Bien plus grave ! Comment vous l'annoncer. Allons-y brutalement. Le timbre poste est passé de 0,54€ à 0,55€ ! oui je sais, ça fait mal !  Surtout quand on connait la taille du timbre poste - taille de référence de ma prof de math pour comparer celle de mes graphiques. Alors pourquoi, une telle augmentation ? Parce que c'est énorme ! Vous imaginez que maintenant les timbres (d'environ 1,5 cm²) sont plus chers que les cartes postales ! Mais le pire, c'est que c'est normal ! Eh oui, messieurs-dames, l'augmentation du prix du baril de pétrole fait vasciller toute l'économie française, y compris celle du timbre-poste, aussi petit soit-il. Toute l'encre de ce timbre, c'est un dérivé du pétrole. Donc bam ! ça augmente !  Imaginez que chaque coup de pédale d'un facteur, c'est un quart de centime à chaque fois. Mais comme le facteur respire nos gaz d'échappements et que sa bronchite n'est plus remboursée par la sécurité sociale, Bam ! ça augmente ! Et c'est inexorable, il n'y a pas de frein à cela, sans quoi le facteur irait moins vite et on se plaindrait encore, alors Bam, ça augmente ! Alors il y a bien les lettres auto-timbrées, vous savez les lettres avec à la place du timbre un T à l'envers. Oui vous les connaissez bien ces lettres, vous en recevez tous les jours. Ben oui, ce sont vos factures, bougre d'animal ! Celles à l'origine de tout conflit familial. Messieurs les taxeurs, imaginez un peu dans quel climat vous nous faîtes évoluer :  
" Tu as vu ça,  c'est de ta faute, si tu passais pas autant de temps sous la douche !
- Eh toi, si tu ne te servais pas de ton téléphone comme d'un vibromasseur perpétuel de l'oreille ! "

Mais revenons à notre timbre. Avouez que ces lettres auto-timbrées ne sont pas utilisées dans le même sens que les lettres à timbre autocollant. Les premières on les reçoit malgré nous, les secondes on les envoie de notre plein gré souvent avec plaisir. Quoique. Là aussi depuis que les timbres sont autocollants, on a perdu le plaisir de lécher notre chère Marianne, symbole de la république, seule personne au monde à avoir été en contact avec la langue d'autant de français. Même les plus nymphomanes l'envient. Enfin, on n'a pas tout perdu. Il reste les souvenirs. On a tous gardés cette image en tête de notre père en train de lécher le timbre, de le coller sur son front et de courir dans toute la maison comme un fou en criant à qui voulait l'entendre qu'il était complètement timbré ! On a tous en tête ces longues lettres d'amour qu'on écrivait en s'appliquant sur l'écriture, en choisissant bien nos mots. Oui ces longues lettres d'amour qui sont toutes restées sous le planisphère du bureau sans jamais le quitter, tout ça parce que maman n'avait plus de timbre et qu'on était dimanche et que les papetteries étaient fermées. On a tous dans notre portefeuille un vieux paquet de timbres français, soigneusement acheté avant les vacances, mais inutilisé parce qu'on voulait envoyer une carte postale de nos vacances à l'étranger ! Ah le timbre poste ! Que de souvenirs ! Les philatélistes doivent en avoir des siècles d'histoire à raconter...
Cette augmentation du timbre-poste, c'est la fin d'une ère. Dimanche 2 Mars, début de la fin. Que va t'on faire pour compenser cette augmentation ? On écrira  moins, tout simplement, et l'encre économisée dans la lettre compensera l'encre surenchérie dans le timbre. A la limite, au lieu d'envoyer les lettres, on enverra directement les timbres.
" Ah tiens j'ai reçu un timbre, vu la couleur, il doit être de mon papi qui a fait la seconde guerre mondiale.
- Ah, et qu'est-ce qu'il te dit ?
- Liberté, égalité, fraternité ! "
Encore ce message pour un patriote, ça passe, mais pour une lettre d'amour ou de demande en mariage, faut vraiment avoir une bonne imagination.
Ou alors on recevra des encore des lettres, mais à la place des 5 pages d'une belle écriture parfumée d'une patite blonde sexy, ce qui d'ailleurs n'existe à l'heure actuelle plus que dans les chansons de variété, on aura :
" Mon cher...
A bientôt, sur MSN
signé Ta"
Eh oui c'est la fin d'une ère ! Fini les cartes postales à Mamie pour dire qu'on s'est gamellé au ski mais que la monitrice est super jolie. De toutes façon, mamie, elle n'y voit plus rien et elle tremble trop pour tenir une lettre dans sa main maintenant alors quel intérêt ?
Maintenant c'est l'ère de l'ultra rapide. écriture abrégée, réception instantannée. Quand on raconte à nos avortons qu'il arrivait qu'on écrive aux gens et qu'ils recevaient notre message après notre retour, soit une semaine après, il nous prennent pour des vieux croutons. Maintenant ça va tellement vite que le message est déjà arrivé alors que l'expéditeur n'a même pas eu une idée à exprimer. ça donne ça :
" Alor çava ?
- Wè, çava étoa ?
- Wé, tro cool ! é toa ?
- Wé, wé, çava. Tfé kwa toa ?
- Bé jte 2man2 si çava grocon ? "
C'est la communication instantannée. C'est ça le progrès. Mais bon c'est normal. Le papier ça coûte cher aussi, alors BAM, ça augmente. C'est écologique et économique. Parce que le portable, l'ordinateur, ça tu vois c'est pas du tout radioactif ou non recyclable.
Remarque, il y a toujours une chance de survie de la lettre et du timbre-poste. Déjà, les légendes sont immortelles. Et en plus sur certaines notices d'ordinateur, on commence à voir :
" Si malgré toutes les réparations vous n'arrviez pas à faire marcher votre ordinateur, et que vous avez un message urgent à envoyer. Il y a une vieille recette de grand-mère. écrivez sur du papier, enveloppez-le dans une lettre et mettez-y un timbre, avec l'adresse de votre destinataire. Il paraît que certains s'en servaient pour communiquer, à l'époque.
Dimanche 2 Mars, la fin d'une ère !

Mercredi 30 janvier 2008 à 22:08

Taper, taper ce que j'aime taper ! taper pour calmer mes nerfs, taper pour mettre au tapis, tapis pour mieux  t'appâter, et pour te mettre ta patée. Taper pour ressentir, ressentir pour taper, taper pour ta paix, ou plutôt la mienne.
Battre, battre, ce que j'aime battre ! Battre pour ma retraite avant que je ne batte en retraite. Battre pour le faire, tant qu'il est chaut ! Battre parce que la battue s'organise, battre parce qu'il ne faut pas se laisser abattre.
Frapper, frapper, ce que j'aime frapper. Frapper une pièce, frapper à la porte, frapper aussi fort que je suis bête, frapper du poing, frapper un grand coup. Frapper pour ne pas être frappé par un événement innatendu, pour ne pas être frippé.
Tabasser, tabasser, ce que j'aime tabasser. Tabasser pour t'abaisser, pour ne pas m'abaisser. tabasser pour faire un tabac, assez pour que ta bassesse soit révélée, pour que ta basse sonne, pour tout fracasser.
Fracasser, fracasser, ce que j'aime fracasser ! Fracasser et peut importe si ça fera casser tout ce qu'il y a autour de moi. fracasser plutôt que fricasser, fracasser et casser, casser la routine, casser le rythme, casser la voix, casser une personne sans que personne ne jacasse. Fracasser puisque tout va à la casse, puisque c'est avec grand fracas que le bruit s'installe et que les gens s'agassent.
Briser, Briser la glace, briser le verre de 1000 éclats comme si c'est moi qui venait d'éclater ou de m'éclater. Briser, comme le vent apporte sa brise le matin, mais en plus violent.

La violence est en chacun de nous. Seule la conscience nous aide à la maîtriser. La violence est naturelle, ce n'est pas pour autant qu'il faut l'aduler, ne pas la contenir. 6 femmes sur 10 subissent ou ont subi des violences. Alors Contenons-nous. Moi je frappe, je bats, je fracasse, je martèle , je tape souvent. Au moins 12 heures par semaine. Je fais souffrir lentement jusqu'à ce que parfois je casse, je brise... et pourtant j'aime la divine création sur laquelle je m'adonne à extérioriser mes pulsions violentes. Et pourtant je n'ai pas honte. Et pourtant personne autour de moi ne m'en empêche. Tout le monde m'encourage. 
Alors ma question est la suivante : Si elle savait parler, est-ce qu'elle me dirait d'arrêter de la frapper ... ma batterie ?  

Lundi 24 décembre 2007 à 13:29

... Elle relève la tête, encore en pleine reflexion et me demande :
" Pourquoi t'es gentil avec moi ? "
Je lui réponds, un peu gêné :
" Parce que je n'ai aucune raison d'être méchant avec toi !  "
Elle sourit et me regarde avec insistance. Un instant je plonge dans l'abîme de son regard sans fin aussi pur que des stalactites de glaces.
Elle me dit : " Pourquoi tu ne me dis pas ce que j'ai envie d'entendre ? "
Je souris à mon tour et la regarde, ce coup-ci consciemment.
Je réponds, complice : " Parce que je préfère entendre ce que tu as envie de me dire ! "
Elle rougit. Sur un air pseudo-agacé, elle fait semblant de se fâcher :
" T'arrives toujours à avoir le dernier mot avec tes réponses de breton ?"
Je soupire. " Pas toujours hélas. Quelquefois, je ne contrôle pas ce que je dis, je ne contrôle pas ce que j'entends. C'est quand ce truc qu'on veut dire et entendre m'envahit.
Elle rit aux éclats : " Tu parles trop ! Tu vois tu t'es vendu ! "
Je rougis : " Pas du tout, c'est toi qui vient de te vendre en riant là ! "
" J'ai pas dit que j'étais envahie moi", me dit-elle"
" Oui mais tu as ri, c'est bien pire ! "
" Oh ! ". Nous nous tûmes un instant. Il fallait se lancer. C'était ça le plus dur. Ma main effleura la sienne, posée sur son genou. 
" Si nous laissions de côté ...  les mots pour privilégier ... l'émotion", dis-je. 
Nos regard fusionnèrent. Ce qui s'en suivit contient trop d'émotions pour être décri par une démo ou des mots...  

Lundi 24 décembre 2007 à 13:07

Est-ce que vous êtes nostalgiques de votre chère douce France ? Peut-être un peu tout de même, c'est toujours quand on part qu'on réalise où on vivait et ce à quoi on était attaché... Allez, une petite carte postale virtuelle de France...ça va être chiant, mais prends le temps de lire, à parler Anglais faut pas que tu oublies le français. Et puis quand tu vas revenir, ça va être chiant aussi la France, juste le temps de se réhabituer... 
 
La France... quel étrange pays... Un pays de caractère, avec ses 400 espèces de fromages, ses centaines de vignobles classés, et surtout ses Français, qui sont les acteurs directs de ce caractère si particulier. Jamais content, toujours contre, jamais à sa place, le français se veut révolutionnaire, illuminé. Nombreux sont les Français ayant fait des découvertes, ayant déposé des brevets... mais d'entre eux combien sont restés dans les mémoires ?? Triste réalité, mais le Français de base s'agite, stresse, gigote, mais finalement ne fait que brasser de l'air et le pays reste figé comme un continent de cristal gelé, beau, fier, droit, imposant, toujours égal à lui-même, sans jamais progresser ni régresser, à sa place. 
 
La France... quel étrange pays... un pays touristique, avec sa capitale Paris, où semblent converger tous les points cardinaux, toute la culture française. La tour Eiffel, les champs Elysées, Montmartre, Notre Dame de Paris. Mais combien de Français s'en contrefichent, et passent devant tous les jours avec pour seul objectif de sortir de ses perpétuels embouteillages, d'arriver à l'heure au boulot et de recommencer l'agitation, le stress, le gigotement, mais finalement sans progresser ni jamais régresser. Combien de Français ignorent tout de la hauteur de la tour Eiffel, la stature de notre dame et vivent quand même bien leur vie.
La France...Un pays touristique avec ses montagnes, et ces pistes de skis en hiver, où d'années en années la neige se fait de plus en plus rare, est de plus en plus artificielle, mais combien de gens s'en foutent et ils ont bien raison ! Passer trois heures dans la cohue à chaîner, déchaîner, sous une tempête de neige déchainée... on peut bien s'amuser dans la neige sans se soucier des petits malheurs du monde. Et puis l'été arrivant, la montagne pourra revivre... hop une fleur, ici, un étang, là un châpeau oublié par un touriste, là sous les remontes-pentes laissés à l'abandon, des mégots ayant survécu aux rigueurs de l'hiver, et puis plus loin, ce ciel radieux, ce soleil éclatant et... oh ! Merveilleux ! Qu'est-ce que c'est ! Ah oui, la fumée provoquée par un écobuage non contrôlé, condamnant 3 hectares et 500 êtres vivants, mais dieu merci aucune victime humaine. On va pouvoir continuer à vivre notre agitation, notre stress, sans progresser ni régresser !
La France... Un pays touristique avec ses plages de sable fin, dorées de crème solaire, de parasols et de nonchalence en été, et complètement désertes en hiver, avec pour seule musique l'éternel flux et reflux de la mer, avec pour seules couleurs le blanc du sable et les quelques détritus oubliés de l'été, et quelques grains couleur poivre témoins des marées noires précédentes.
C'est ça la France, toujours égale à elle même, comme la mer qui chantonne la même chanson, sans jamais se répéter, comme le grincement des remontes-pentes dans l'air frais des montagnes, comme le bruit de coquillage que font au loin les voitures passant au bord de la tour Eiffel sans jamais la saluer.
 
Eh oui mais amis, la France s'enterre dans sa routine, le bêret vissé sur la tête, sans doûte pour cacher le crâne dégarni au dessus et grisonnant sur les côtés, la miche de pain sous le bras, et peu importe si le pain est plus cher et moins bon, ça n'empêchera pas la France de manger...
 
Aujourd'hui nous sommes le 31 mars, samedi 31 mars 2007, à une semaine des vacances de Pâques pour la zone C, à une vingtaine de jours des élections présidentielles où chaque candidat promet comme à chaque élection que tout va changer, que l'avenir sera mieux que le passé et surtout, ce qui est à retenir, c'est qu'il faut voter pour lui. 31 Mars 2007, on commence à faire le bilan des récentes émeutes de la gare du Nord (7 victimes, quelques condamnations, et surtout de la matière première pour que les candidats puissent se critiquer les uns des autres en disant que leur solution est la meilleure. Sarko agressif, levant haut le bras, Ségo défensive, impliquant la compréhension et l'indulgence, et etc... de l'agitation, du stress, des gigotements, mais finalement que du vent... la politique c'est l'art de brasser de l'air. 31 Mars 2007, la circoncision déclarée nouvelle arme contre la propagation du SIDA en Afrique, mais toujours pas de vaccin. 31 Mars 2007, l'économie toujours mauvaise, avec les blocus du port de Marseille contre les hausses pétrolières, avec la SNCF qui manque de trains et qui a établi son bilan... bilan... rien ne va, mais français, françaises, ne vous inquiétez pas, tout va s'améliorer. On est en train de s'agiter, de se stresser, etc... Et puis parce que le français n'est jamais content, il critique l'agitation, le stress... jeudi c'était la journée du sommeil, on fait le bilan pour constater qu'on ne dort pas assez , 1h30 de moins qu'avant, la faute à la télé, à internet, au stress, à l'agitation... mais quelle spirale infernale...

31 mars, les survivants aux rigueurs de l'hiver comptent les dégâts avant l'arrivée du printemps qui tarde à s'imposer, avec ces giboulées qui ne permettent aucune stabilisation ni des températures, ni du temps. Les végétaux, ne sachant sur quel vent s'aligner, végètent... en même temps pour des végétaux... A une semaine des vacances, la France est fatiguée. Pas de cette fatigue de surmenage, de boulot intense (t'as déjà vu un étudiant fournir un boulot intense ?), pas du sport, de l'activité physique... Fatigue mentale ? A force de cogiter, de ne pas avancer ni reculer, ça fatigue. Mais que faire d'autre ? Avancer ça fatigue et reculer, ça fatigue aussi. Les gens sont tristes et malheureux, ils pleurent, ils sont seuls, ils savent pas où ils vont. Les gens sont malades, dépressifs, enrhumés, grippés, enroués, allergiques.. Et à une semaine des vacances, comme à chaque fois, tout le monde traîne la patte. C'est pas que t'es pas en forme, c'est pas que tu fous rien, c'est pas que tu bosses trop, c'est pas que tu dors pas assez, c'est que tu vis dans une espèce de ouate cotonneuse, tu ne réalises pas ce que tu fais, et en même temps tu réalises que tu ne réalises pas ce que tu fais. Et ça te fous tout en l'air. Tout fout le camps ! Tes espoirs, tes désespoirs, tes plaisirs, tes corvées. Tu ne ressens plus ! Bienvenue en France, la France qui s'agite, se stresse et finalement ne progresse ni ne régresse, la France de cristal, droite fière, imposante, mais trop stable pour contenter tous ces français si instables.

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